Les pluies diluviennes et la montée des eaux du fleuve menacent les récoltes dans certaines régions du Mali. Dans les cercles de Niono et Markala, en région de Ségou, des centaines d’hectares ont été engloutis par les eaux de pluies. Selon les autorités communales la situation est critique. Elles demandent de l’aide des partenaires pour soulager la souffrance des agriculteurs.
A Markala, les autorités locales témoignent qu’au total 313 hectares de riz en maturité ont été emportés par le débordement du cours d’eau et les inondations liées à la pluviométrie. Le seul village de N’Gombougou a perdu 150 hectares. Adama Siby maire de Markala parle d’une situation « difficile ». « Les parcelles rizicoles et les parcelles de culture sèches sont aussi emportées par les eaux, donc c’est vraiment difficile. Beaucoup de superficies sont parties à N’Gombougou,150 hectares. A Soumabougou, toutes les parcelles, les riz pratiquement à maturité ont été emportées par les eaux. C’est la même chose dans d’autres villages comme Thien » se l’amante l’élu local.
La situation est presque identique dans certains villages du cercle de Niono, en zone office du Niger. L’inondation des champs agricoles va impacter le rendement et la prévision annuelle, annonce Ntji Traoré, président de la chambre d’agriculture de Niono. « Il y a des lieux où l’eau a vraiment débordé, or le riz est à un stade où l’excès d’eau peut impacter négativement sur le rendement. Les pluies diluviennes détruisent le riz. Avec l’excès d’eau, le riz ne peut plus assurer ses échanges respiratoires, il s’asphyxie » déplore le président de la chambre d’agriculture de Niono.
Malgré ces inondations, le ministre de l’agriculture a rassuré lors de sa dernière visite à l’office du Niger que la campagne agricole 2024-2025 sera excédentaire tant sur le plan de la production céréalière que cotonnière. Alors y aurait-il plus de peur que de mal dans cette région ? Les prochaines semaines nous en diront plus.