Aujourd’hui, des hommes politiques sont dénoncés à tort ou à raison comme étant les principaux maux qui ont conduit le pays vers le chaos. En cette période de transition, des supposés pour ou contre la transition s’agressent verbalement et même physiquement. Comme ce fut le cas récemment avec Moussa Mara, président d’honneur du Parti Yelema à Paris.
Alassane Abba est le secrétaire général de la Convergence pour le développement du Mali CODEM. Il souligne cet acte posé par des Maliens met en mal la marche de la démocratie. « Moussa Mara était dans son rôle, et d’ailleurs c’est le rôle dans lequel il se trouve, c’est le rôle de tous les hommes politiques en principe », martèle le secrétaire général qui affirme son soutien à l’ancien Premier ministre « Nous condamnons fermement ce qui s’est passé et nous soutenons vraiment Moussa Mara qui a été agressé ». Et Alassane Abba de s’interroger « Si en France, on ose empêcher aux gens de se réunir, que dire ici alors ? ». Pour l’acteur politique, « les autorités doivent condamner de telles pratiques et prendre des dispositions pour qu’elles ne se reproduisent ».
Des comportements de l’ex PM mis en cause
C’est dommage rétorque Nouhoum Togo, président de l’Union pour la Sauvegarde de la République. Selon lui, cette action est la résultante de beaucoup de choses. « Les photos de Moussa Mara avec certains qui ne sont plus à Bamako, qui ont fui le pays. On le voit très amis avec ces Français. Son comportement de tous les jours amène les Maliens à rejeter ce qu’il fait », soutient Nouhoum Togo.
En attendant beaucoup d’observateurs jugent que cet ’incident de Moussa Mara illustre le sentiment de désolation et du découragement des populations face aux comportements des politiques maliens.