L’abandon anarchique des véhicules, une réalité à Bamako
Une voiture abandonnée depuis des mois dans un garage à Bamako, le 8 novembre 2024 📷 Studio Tamani

L’abandon anarchique des véhicules, une réalité à Bamako

De nombreux véhicules abandonnés occupent inutilement les voies publiques, les garages et ruelles de la capitale malienne. Leur stationnement prolongé, dû souvent au coût élevé des frais de réparation ou l’attente de leur restauration, contribue à polluer l’environnement.

Ces véhicules, abandonnés dans les garages ou aux abords des routes, occupent de précieuses places. Dans la capitale, les habitants dénoncent une occupation anarchique de la voie publique. « C’est mieux de trouver une solution pour les dégager de la route, parce qu’une seule personne ne veut pas faire ce qu’elle veut sur une voie publique », fulmine un habitant. « Quand une voiture tombe en panne sur une route, s’il y a des policiers ou d’autres agents, ils doivent faire en sorte de libérer la voie », affirme un autre .

Le ras-le-bol des garagistes

Dans certains garages à Bamako, des véhicules sont restés immobiles durant des années. Pour ce garagiste, ce sont des épaves envahissantes qui pourrissent lentement. « Nous avons au moins huit véhicules stationnés ici dans le garage depuis un long moment. Elles sont arrivées avec des pannes. Et quand on fait le devis aux propriétaires, ils ne reviennent plus », déplore-t-il. Et le mécanicien d’ajouter « On ne leur donne pas de délai, mais on fait un rappel. Il n’y a que des inconvénients pour nous dans cette situation ».

Une pratique interdite depuis des semaines

Une opération a été lancée par les autorités pour lutter contre ce fléau intensif des véhicules anciennement garés sur les axes routiers. Lancée depuis le 25 septembre dernier, plusieurs axes ont déjà été dégagés selon le Directeur Général des Transport M. Mamadou Sow. Selon le Directeur, « neuf artères ont été dégagées ». « Les gens ont une mauvaise habitude. Quand les équipes d’enlèvement passent, ils reviennent », regrette-t-il. « La rue n’est pas un magasin. Il faut que nous-mêmes, nous puissions adopter de bons comportements », martèle M.Sow.

Rappelons que cette mesure a été prise au lendemain de l’attaque contre l’école de gendarmerie survenue le 17 septembre dernier.