Le Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inter-malien, Modibo Kéita, a rencontré ce week-end , la société civile dans son ensemble. Objectif : faire passer le message de paix du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.
Face aux différentes communautés, le haut représentant du chef de l’Etat , Modibo Kéita, a tout d’abord tenu à indiquer que sa visite aux sociétés civiles ne s’inscrivait pas dans le cadre des négociation. Il s’agissait pour lui de rendre une visite de courtoisie aux hommes et aux femmes engagés permettront dans le processus de paix. Modibo Kéita a appelé les uns et les autres à tout faire pour donner aux enfants du Mali l’espoir de vivre sans être effrayés par les coups de feu. Il faut leur donner, a-t-il poursuivi, l’occasion de réaliser que le but de la vie est de vivre dans la dignité et la quiétude.
« Tout en se réjouissant du climat positif qui prévaut depuis le début des travaux de cette deuxième phase des pourparlers, le Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-maliens a espéré que les « protagonistes sauront trouver la grandeur non pas par les armes mais par le cœur et l’esprit ».
En retour, les représentants de la société civile ont salué l’opportunité et la sagesse de sa démarche avant de lui faire part de leur disponibilité à soutenir ses efforts. Avant de commencer sa visite il a fait observer une minute de silence en mémoire de toutes les victimes de la crise.
Les auditions de la société se sont achevées cet après-midi. Pendant 5 jours, les différentes communautés ont fait part de leurs préoccupations et aspirations aux représentants du gouvernement du Mali, des groupes armés et de la médiation. Quelle est l’importance des plaidoyers de la société pour la suite des travaux ? Mohamed Mahmoud El Oumrany, président de la communauté arabe du Mali réagit :
« Le point de vue de la société civile est d’importance. C’est ce que les mouvements cherchent, ils ne le cherchent pas pour eux-mêmes, car les mouvement vont être être dissous, ils vont disparaître. Et ce qui va rester, c’est la société civile, le peuple malien. Donc son opinion est indispensable. C’est elle qui va accepter en définitive les résultats de ces concertations que nous sommes en train de faire maintenant avec les groupes armés et l’Etat. En définitive, nous souhaitons que la société civile accepte les propositions et finalement l’accord qui va être conclu, parce qu’il est fait pour le pays. Il n’est pas fait pour le gouvernement, ni pour le bénéfice des mouvements armés ».