Au Mali, la qualité du service, dans les structures de santé, «décriée»
CHU Grabriel Touré, Bamako, le 29 mai 2022©Studio Tamani

Au Mali, la qualité du service, dans les structures de santé, «décriée»

Des usagers et des professionnels de la santé dénoncent la qualité des services dans les structures de santé publiques au Mali. Mauvais accueil des patients, négligence, cupidité, dans la prise en charge. Voilà entre autres reproches formulés à l’encontre des personnels sanitaires. Ils invitent les acteurs de santé au respect de l’éthique et de la déontologie médicale.

Ce mauvais traitement des patients s’explique par le déficit de connaissance de l’éthique et de la déontologie de la profession médicale. C’est du moins ce qu’a déclaré Dr Ousmane Ly, secrétaire à l’organisation et à la communication du Collectif pour la promotion de l’éthique et de la déontologie des professionnels de santé. « On a l’impression que ceux qui sont à l’accueil, on les a obligés à être là », regrette Dr. Ly, tout en rappelant aux agents qu’ « ils doivent faire ce travail par plaisir par amour et c’est ce qui va leur faire respecter le code d’éthique et de déontologie ». Selon Dr Ousmane Ly, il faut mettre des gens qui vont être souriant accueillant qui ont de l’empathie envers les patients ou les accompagnants. « Je suis sûr que même les insuffisances que nous avons dans nos structures seront un peu plus tolérées», dit-il.

Abdoul Wahab Diakité président de l’association des consommateurs du Mali affirme que les décideurs doivent s’assumer et mettre en place un système d’évaluation triennal ou quinquennal des directeurs des hôpitaux et des centres de santé. « Nous devons nous assumer. On laisse faire ceux qui sont mauvais. Sinon, les règles normales étaient mises en œuvre quelqu’un qui fait mal son travail on devait le faire partir tout dépend de leurs responsables » a expliqué Abdoul Wahab Diakité. Selon lui, en plus de nommer un directeur avec un cahier de charge précis, « il faut la mise en place également d’un système où les consommateurs peuvent aller se plaindre sans pour autant crier ».

Nos interlocuteurs conviennent tout de même que le Mali pourrait relever le défi de la qualité des soins si les autorités prennent comme priorité l’hygiène des hôpitaux.