VBG : coup de projecteur sur deux centres de prise en charge des victimes
À Bamako, une clinique juridique dédiée aux survivants de violences de genre, le 25 novembre 2024 📷 Studio Tamani

VBG : coup de projecteur sur deux centres de prise en charge des victimes

Au Mali, plusieurs centres s’occupent de la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre. Si certains sont spécialisés dans l’assistance psychologique et l’écoute des survivantes de VBG, d’autres s’occupent de leur orientation et assistance juridique. Chacune de ces structures contribue à redonner aux survivantes de violences le bien-être psychosocial

Le centre d’écoute et d’assistance psychologique des victimes de violences basées sur le genre est une initiative de l’APDF, l’association pour la promotion des droits des femmes. Il accueille, écoute et assiste psychologiquement des victimes survivantes de VBG. Selon Dr Abdramane Coulibaly psychologue clinicien dans ce centre, la prise en charge des victimes se fait en plusieurs étapes. « Je commence par faire l’évaluation de son état psychologique pour savoir ce que vit la survivante. Est-ce qu’elle a commencé à développer un stress post-traumatique ou bien elle est dans une phase de détresse psychologique ou dans une phase de dépression et ensuite procéder à la prise en charge, proprement dite », explique-t-il.

L’assistance des cliniques juridiques jugée cruciale

Tri-Jeune Mali est une clinique juridique de l’ONG tribune jeune pour le droit au Mali. Ce centre s’occupe de l’orientation juridique et judiciaire des victimes. Djeneba Diallo, responsable de cette clinique juridique, explique à quoi consiste leur travail. « Maintenant nous, en fonction des faits relatés, nous allons analyser juridiquement quel type d’assistance est nécessaire pour les cas », affirme-t-elle. Et Madame Diallo d’ajouter « Nous leur donnons des conseils sur la procédure et vers où aller ».

Grâce à l’assistance de cette clinique juridique, des victimes témoignent avoir pu obtenir le divorce et se débarrasser de leurs conjoints violents. « Aujourd’hui, le délibéré et déjà acquis et j’attends seulement la grosse », témoigne cette dame. Une autre soutient que grâce à ce centre, elle a pu avoir un avocat qui l’a bien défendu pour son divorce.

À la faveur de la campagne des 16 jours d’activisme, les responsables de ces centres appellent tout le monde à s’impliquer dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.