La ville de Mopti est le point de départ des pinasses de transport à destination des régions de Tombouctou et Gao. Selon les conducteurs de ces embarcations, cette année, il y a eu suffisamment d’eaux sur le tronçon. Cependant, le trafic est confronté à des difficultés telles que le manque de signalement sur les voies fluviales et l’ensablement du fleuve. Une situation qui impacte la campagne fluviale qui est en plein essor.
Mopti, point de départ du périple de plusieurs jours de voyage pour les populations du nord. Ce trafic fluvial permet à des milliers de commerçants et voyageurs de rejoindre les régions de Tombouctou et Gao. La navigation n’est pas aussi rentable en ce moment selon les transporteurs“ Nous ne gagnons pas assez de bénéfices ces derniers temps. On a plus assez de passagers, ni des marchandises ” déplore un transporteur”. Mais ils espèrent une amélioration du marché pendant la récolte à l’horizon “Avant les marchandises quittaient le nord pour le sud, aujourd’hui ce n’est pas le cas, on ne peut pas compter que sur le transport de ciment. Mais à la récolte du riz et du mil, nous pourrons avoir plus de bénéfices” poursuit un autre transporteur.
Mais cette quête de rentabilité peut être source de drame déplorent les passagers. L’axe qui est sujet aux naufrages a déjà fait de nombreuses victimes. Ces passagers, rencontrés sur les berges du fleuve, appellent à plus de responsabilités. “Je demande aux conducteurs de pinasse de respecter la vitesse légale, d’éviter les surcharges. C’est ce qui est bénéfique à nous tous” recommande ainsi une passagère. D’autres vont au-delà et demandent à ce que chaque passager ait un gilet de sauvetage.
Désensablement et l’installation des balises pour prévenir les naufrages
Face à ces doléances, les conducteurs de pinasses demandent aux autorités d’aménager le nid du fleuve et d’installer des signaux de balisage dans les zones dangereuses. “Il faut désensabler le fleuve pour permettre une campagne fluviale à long terme. Aussi, aux niveaux des zones rocheuses, il faut installer des balises de signalisation ceux-ci pourraient contribuer à diminuer les accidents” dit Boukadar Donigo président de la coopérative fluviale Bani à Mopti. .
En 2024, le tronçon fluvial Mopti, Tombouctou et Gao a connu des nombreux chavirements des pinasses. Le dernier cas date du dimanche 24 novembre 2024 à Attara dans la région de Mopti. Il a fait 09 morts et des disparus.