Sage-femme au Mali : quid de la formation ?
Bamako, le 23 févr. 2018, capture vidéo 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Sage-femme au Mali : quid de la formation ?

Les écoles de formation des sage-femmes sont légion au Mali. Mais qu’en est-il de la qualité de la formation reçue dans ces établissements ? A la faveur des états généraux de la profession de sage-femme, la rédaction s’est intéressée au sujet.

Dr Amadoun Garba Cissé est le promoteur d’une école privée de santé à Bamako Il explique que plusieurs modules sont dispensés aux aspirantes sage-femmes. « Il y a l’anatomie, la physiologie, la gynécologie obstétrique. Ils font également l’éthique et la déontologie », affirme-t-il. Il précise que la formation est « théorique mais aussi pratique ».

Des étudiantes rencontrées dans cette école attestent que les formations sont de qualité car elles combinent la théorie et la pratique dans les centres de santé. « La formation est vraiment super, c’est compréhensible aussi » soutient une étudiante. Alors qu’une autre renchérit « la plupart des étudiants font des stages dans les CSCOM, mais la deuxième année, on nous oriente dans les hôpitaux ».

De plus en plus de jeunes dans la profession

Le rôle des sages-femmes est capital surtout lors du suivi des grossesses, reconnaissent des populations en région. « Leur soutien est de tailles, elles participent à tous les soins prodigués ici » dit une patiente de Bankass. « Lors des CPN et des accouchements, elles sont présentes. Elles sont très efficaces et après les accouchements, elles procèdent à des contrôles » ajoute une autre patiente à Mopti. Même si elles n’ont pas de reproches particuliers au travail des sage-femmes, certains usagers des centres de santé remarquent qu’il y a de plus en plus de jeunes sage-femmes. Ce qui n’est pas rassurant pour eux « Ce sont des bonnes praticiennes, mais elles sont très jeunes.Pendant les gardes, elles doivent être assistées » , suggère cette dame.

Les états généraux de la profession de Sage-femme ont débuté ce matin à Bamako. L’objectif est de faire l’état des lieux de la profession, se remettre en question et en tirer les leçons afin d’améliorer les pratiques quotidiennes des sages-femmes.