Le Procureur général près de la Cour suprême fait cas d’un détournement d’environ 80 milliards de franc CFA de 2021 à 2024. Il l’a annoncé ce week-end lors d’une interview diffusée sur la télévision nationale. C’était dans le cadre de semaine de lutte contre la corruption.
Selon le Procureur général près de la Cour suprême, Mamoudou Timbo, il y a au moins 80 milliards de préjudices subis par l’État de 2021 à nos jours. Ces détournements concernent une dizaine de dossiers portant entre autres sur la délinquance économique et financière en termes de faux et d’usage de faux. D’après les propos du procureur, il s’agit d’atteinte au bien public, de corruption et de blanchiment de capitaux. Des cas de favoritisme, de prise illégale d’intérêt et complicité active et passive sont aussi cités dans cette affaire.
Concernant les auteurs et coauteurs de ces malversations révélées, le procureur Timbo mentionne qu’au moins 40 personnes sont inculpées, dont 11 ex-ministres et leurs complices.
Une procédure pénale attendue
Dans sa déclaration, le Procureur a aussi annoncé l’ouverture prochaine d’un procès au bout duquel les inculpés seront situés sur leur sort.
À souligner que ces révélations ont été faites lors de la semaine nationale de lutte contre la corruption clôturée la semaine dernière.
Lire aussi : Corruption au Mali : l’espace scolaire et universitaire aussi gangrené par le fléau
Insister sur la transparence
L’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie, AJCAD, une organisation de la société civile, propose d’exploiter d’autres approches de prévention dans la lutte contre la corruption. Fouseyni Diop, responsable programme gouvernance et engagement civique d’AJCAD suggère entre autres stratégies la transparence et le recouvrement des avoirs