Depuis deux (2) ans, la ville de Mopti est confrontée à un délestage. Suite à cette situation, la majorité des radios locales n’émettent plus la journée. De nombreux patrons de ces stations radios sont confrontés à une gestion difficile du personnel. Ils déplorent d’importantes pertes de gain.

C’est le silence radio à Mopti. En-tout-cas depuis plus d’un an, la plupart des radios ne diffusent plus pendant la journée. Une situation contraignante pour les populations qui sont privées de certaines de leurs émissions phares comme l’affirme cette habitante « On aime écouter la radio, mais les coupures nous empêchent de suivre nos émissions préférées ». Cet autre habitant déplore les contraintes liées aux efforts subis par les promoteurs radio « Et, nous trouvons rarement des informations parce qu’il faut que les radios alimentent souvent leur groupe électrogène pour qu’on puisse écouter la radio ». « La radio est un guide pour nous les femmes, mais avec les coupures intempestives, on n’écoute plus rien » poursuit une dame.

Déficit de solutions alternatives

Bien que certaines radios ont mis en place des alternatives pour servir les auditeurs, la situation reste complexe pour d’autres. « Aujourd’hui, nous vivons vraiment dans un véritable calvaire. Nous sommes à 4 heures voir 5 heures d’électricité par jour, on peut même faire une semaine sans courant. Je pense que le fonctionnement des radios avec le groupe électrogène ou bien le système solaire n’est pas accessible à tout le monde » dit Moussa Bengaly, directeur de la radio sangha de Mopti.

Cet autre responsable de radio, lance un cri de cœur aux autorités locales en vue d’améliorer les heures de diffusion pour les radios. « Dans les 24 heures, si on pouvait avoir l’électricité 10 heures ou bien 12 heures dans la journée, cela pourrait nous aider » propose Sékou Daou, le directeur de la radio tolérance de Mopti.

Face à cette crise d’électricité, de nombreuses radios ont également témoigné que leur source de revenus a considérablement baissé.