Des assises pour redynamiser la filière poisson
Des poissons chez une vendeuse au marché de Mopti, le 18 février 2021 📷 Studio Tamani

Des assises pour redynamiser la filière poisson

La 3e édition de la journée du poisson a débuté ce jeudi 9 janvier à Bamako. Pendant trois jours, les acteurs de la filière vont échanger sur les erreurs à corriger et identifier des pistes de solution afin de restaurer la vitalité des fleuves d’autrefois.

Chaque année le Mali a besoin de 300 000 tonnes de poisson, alors que la production annuelle du pays est de 130 000 tonnes, selon le ministère en charge de la pêche. Pour combler ce déficit, le Mali importe du poisson depuis d’autres pays. Cette rencontre permettra donc de former les acteurs aux bonnes pratiques afin de redynamiser le secteur. Elle a aussi pour objectif de renforcer la résilience des communautés face aux défis actuels. “Il ne sert à rien d’importer quand au plan national, nous avons les potentialités nécessaires”, a indiqué Mamoudou Kassogué, ministre de la justice représentant le Premier ministre. Selon lui, “il s’agira maintenant de développer ces potentialités pour faire en sorte que toute la filière puisse être robuste et pouvoir produire suffisamment de poissons pour permettre aux différents acteurs d’avoir les bonnes pratiques et l’accompagnement nécessaire”.

Défis de financement et de conservation

Troisième producteur de poisson d’eau douce en Afrique, le secteur de la pêche au Mali est confronté à plusieurs difficultés. Malgré tout, les acteurs arrivent à tirer leur épingle du jeu. “Le poisson tire sa force de l’eau. Actuellement, les fleuves et cours d’eau tarissent. Cet environnement n’est plus propice au développement”, estime un pêcheur. “Nous sommes confrontés à un manque de financement et de matériel”, confie un autre. “Pour conserver le poisson, il faut de la glace, sans électricité, cela devient impossible”, souligne une vendeuse.

L’interprofession du secteur de la pêche, au cours de la rencontre, a soumis aux autorités des doléances telles que l’institutionnalisation de la journée du poisson, le paiement des factures des intrants, et la facilitation de l’accès au financement.