A la faveur de la journée mondiale de l’eau célébrée le 22 mars dernier, la coalition nationale pour la sauvegarde du fleuve Niger dit son inquiétude face aux menaces qui pèsent sur ce cours d’eau. Selon elle, le cours d’eau fait face à des défis multiples tels que le changement climatique, la pollution par la jacinthe d’eau, la fougère, entre autres.
Sidy Ba est le président de la Coalition nationale pour la sauvegarde du fleuve Niger. Pour lui, la question environnementale ne figure pas parmi les priorités au Mali. Même s’il reconnaît que des actions bien timides sont en cours pour diminuer cette pollution.
« Les défis auxquels font face le fleuve Niger sont énormes. Les hautes autorités en ont conscience. Maintenant, c’est peut-être le contexte global du pays qui fait que la question environnementale n’est pas encore au premier plan », dit le président Sidy Bah.
L’Agence du Bassin du Fleuve Niger, chargée de la gestion de cette ressource naturelle au Mali, en est consciente. Selon Moussa Diamoye, adjoint au directeur général de l’agence du bassin du fleuve Niger, le fleuve se trouve dans un état désagréable. Il soutient qu’un des indicateurs de cette situation de pollution du fleuve est la prolifération des plantes aquatiques nuisibles.
«À Bamako, par endroits, au niveau de certains établissements, vous verrez à ce niveau une prolifération des plantes aquatiques. Est-ce que ça veut dire que ces établissements-là rejettent directement dans le milieu leur eau usée ? Je n’en sais pas trop, mais si c’est le cas, c’est une entorse à la loi », prévient le directeur général adjoint Moussa Diamoye.
Malgré de maigres moyens financiers, les responsables de l’agence du bassin du fleuve Niger disent mettre au cœur de leurs actions des stratégies d’atténuation de la pollution de ce cours d’eau.