Les négociations d’Alger qui devaient commencer cet après midi sont retardées une nouvelle fois.
Après avoir été repoussées hier, les belligérants se sont pas parvenus à se retrouver avec les négociateurs. Le MNLA a décidé de ne pas prendre part au lancement des travaux. Sa délégation étant incomplète.
Moussa Ag Acharatoumane chargé de communication du MNLA
« Etant donné que la majorité des membres de cette coordination ne sont pas tous présents à Alger, nous avons souhaité et jugé nécessaire à ce qu’on ne participe pas à l’ouverture de cet après midi, tant que l’ensemble des membres de cette coordination ne sont pas là. Donc il y a certains qui sont en cours , ils sont en train d’arriver d’autres arriverons un peu plus tard. On attend que tout le monde soit là pour participer. Étant donné que nous sommes pour participer au complet, et non à moitié aux discutions. Donc il est tout a fait normal qu’on attende l’arrivée de l’ensemble de nos membres, avant de commencer quoi que ce soit. Nous attendons juste l’ensemble de nos membres, sinon c’est pas qu’on refuse de participer aux négociations proprement dites non pas du tout ».
La recrudescence ces derniers jours, des affrontements entre groupes armés et milices pro-gouvernementales à In Tillit font craindre des blocages dans le déroulement des négociations. C’est la raison pour laquelle la communauté internationale a multiplié les déclarations favorables un un aboutissement rapide des négociations.
Le secrétaire général adjoint des Nations unies Hervé Ladsous, responsable des missions de maintien de la paix de l’Onu, a réclamé à Alger, au gouvernement malien un « signal fort » montrant son engagement en faveur de la paix .
De son côté le président François Hollande lors d’ un échange téléphonique avec IBK ce week-end a souhaité que les négociations engagées à Alger entre le gouvernement et les groupés armés du « aboutissent rapidement ». Le président français a précisé qu’il s’agit « de faciliter la réconciliation de tous les Maliens, dans le respect de l’unité et de la laïcité de cet État ».
Pour sa part le Conseil de sécurité a demandé au gouvernement malien et aux groupes armés du de « négocier de bonne » foi lors des pourparlers et de respecter la Feuille de route du 24 juillet et l’accord de cessez-le feu contre les Casques bleus.
Les Maliens suivent bien sûr négociations qu’ils habitent le nord pu le sud du pays.
A Bamako Modibo Mariko est allé ce matin questionner quelques habitants de la capitale pour recueillir leurs sentiments sur les discussions d’Alger :
« On peut pas dire qu’un accord ou un compromis est possible à Alger. Quand on voit les milices, il y a d’autres mouvements qui sont en train de se préparer. C’est à dire on assiste maintenant à une guerre de territoire ».
« Il suffit que les bandits armés essayent d’être réalistes et qu’ils cessent de rêver, ça peut aller. Qu’ils cessent de croire à l’impossible, de croire qu’on va donner la moitié du pays à des individus ».
« Si, il peut y avoir un terrain d’attente si les groupes armés tiennent leur parole, et que nous aussi, on tienne la nôtre, je crois ça peut aller. J’aimerais que cette négociation se passe dans la paix et que les bandits armés réfléchissent et voient le bien du Mali ».
« Je pense que tout dépend de la France c’est la France qui est la pièce maîtresse de ces négociations. Si ses intérêts ne sont pas menacés, on peut trouver un terrain d’attente ».
« Oui je crois parfaitement à une issue heureuse, par ce que je crois au gouvernement, à la décision que les autorités ont prises, ils vont aller jusqu’au bout ».