Le Mali a annoncé hier lundi un huitième cas de contamination au virus . Le précédent avait été confirmé samedi par le ministère de la Santé.
Le gouvernement a précisé que les deux nouveaux patients touchés par la fièvre hémorragique se trouvaient dans un centre de traitement contre le virus à Bamako .
Il a ajouté que 271 personnes susceptibles d’avoir été en contact avec des malades étaient placées sous surveillance à ce jour.
Les six autres patients contaminés sont tous décédés, a confirmé vendredi l’Organisation mondiale de la Santé.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a annoncé qu’elle assurerait la formation de 150 personnes pour lutter contre le virus Ebola. Une délégation malienne va participer à cette formation.
L’épidémie de fièvre hémorragique a fait un total de 5.459 morts dans six pays d’Afrique de l’Ouest depuis son apparition en Guinée en mars dernier.
Pour autant la sensibilisation contre la fièvre Ebola se poursuit. La société civile veut aussi jouer un rôle dans la lutte contre la fièvre hémorragique. L’Alliance de la Société Civile Malienne contre la Maladie a organisé aujourd’hui une journée d’information et de sensibilisation sur l’épidémie. Cette opération a réuni des groupements de jeunes, d’associations de transporteurs, des religieux et des personnels de santé.
Yaya Zan Konaré, président de l’alliance au micro de Sékou Gadjigo
« Il s’agit d’une journée de sensibilisation à l’endroit des forces vives, et nous avons ciblé parmi elles, un certain nombre d’acteurs avec lesquels nous organisons cette journée d’échanges pour que ceux-ci puissent être des relais pour véhiculer et sensibiliser à leur tour les populations qui sont derrière chacun d’eux. La fièvre Ebola est une maladie très grave qui a une propagation très rapide et qui tue très facilement, mais avec un certain nombre de mesures nous pouvons éviter cette maladie. Surtout en respectant les consignes que l’état est en train de donner à travers les canaux de communication. C’est pourquoi nous avons fait appel à des syndicats de transporteurs routiers, de groupements de jeunes, des imams et même des personnels de santé pour les emmener à connaître à comprendre à être convaincu et à convaincre aussi à leur tour le grand monde qui se trouve derrière eux »
Beaucoup de femmes se posent la question. La manucure-pédicure peut-elle être une source de transmission et de propagation d’Ebola. Oui répond le médecin du point focal ébola. Interrogés sur cette question les professionnels estiment qu’il n’y a a pas de danger. Certains se protègent, d’autres ne le font pas. Pourtant les clientes, elles ne sont jamais protégées. Dr René Diarra, du point focal ebola joint au téléphone par Nadège Douyon.
« La manucure-pédicure avec l’épidémie Ebola aujourd’hui doit être sécurisée. En ce sens qu’il faut pour chaque personne, désinfecter correctement les instruments qu’on utilise. Il faut avoir de l’eau chlorée ou de l’eau javellisée à coté pour les tremper dedans. A la fin de la manucure-pédicure il faut encore nettoyer correctement les objets. Et celui qui pratique l’activité doit se désinfecter et être en bonne santé. Il doit être protégé avec les mains gantées correctement pour ne pas être une source de propagation de la maladie ».