La tension ne retombe pas dans la zone de Macina, région de Ségou. Un chasseur donso a été tué et plusieurs autres blessés, suite à un affrontement avec des présumés ihadistes dimanche 29 août. L’information est rapportée par un responsable de la milice de chasseurs présente dans la zone. Cependant, l’armee malienne donne une autre version des faits. Pendant ce temps, des localités restent toujours assiégées par des présumés terroristes, empêchant les populations de faire les travaux champêtres.
Tout est parti de l’interception d’un camion suspect par les chasseurs de M’Bewani, explique le chef de la milice de Ké-Macina. Il ajoute que le véhicule contenait des balles de chaussures et plusieurs centaines de bidons de carburant. Selon lui, c’est en voulant ramener le véhicule à leur base à Ké-macina qu’ils ont été pris en embuscade par des présumés jihadistes. Les échanges de tirs qui ont duré deux heures de temps auraient fait un mort et cinq blessés dans les rangs des chasseurs.
Une version contredite par une source militaire. Cette dernière affirme que les militaires ont surpris des chasseurs en train de vider le contenu d’un véhicule particulier. Les assaillants ont pris la fuite, après des échanges de tirs avec les FAMA, rapporte la source militaire.
La situation reste tendue dans la zone depuis plusieurs semaines. A Farabougou, localité qui a été longtemps assiégée, les populations manquent de nombreux produits de première nécessité, depuis plus d’un mois, signalent des sources locales. Non loin de Farabougou, la localié de Dogofiry est également sous menace jihadiste. Les habitants témoignent que « c‘est au péril de leurs vies que des gens se rendent à Niono pour s’approvisionner ».
Une rencontre a réuni les populations locales et la milice de chasseurs « Dana Amassagou » dimanche 29 août à Bandiagara. Objectif : apaiser les tensions et contribuer à la réconciliation et la cohésion sociale dans les cercles de Bankass, Douentza, Koro et Bandiagara. Ces quatre localités sont confrontées à une insécurité grandissante depuis 2015 et subissent les effets collatéraux des affrontements entre milices chasseurs et groupes jihadistes.
Reactions de certains des participants à la rencontre :