A Bamako, les femmes étaient absentes dans de nombreux services publics et privés ce mardi 08 mars, journée des droits des femmes. Comme chaque année, celles-ci avaient été libérées par leurs employeurs pour participer aux activités du 8 mars. Même si certaines ont préféré rester à leur poste.
Cette absence des femmes aurait perturbé le fonctionnement de beaucoup de services. Mme Niaré Awa Karembé est assistante d’équipe à l’observatoire du développement humain durable et de la lutte contre la pauvreté. Son service a libéré toutes les femmes pour cause de 8 mars.
Mais vêtu de son pagne de 08 mars, elle est restée travailler. Elle explique que c’est parce que leur conseil d’administration doit se tenir le 11 mars. « Je ne peux pas laisser le travail d’ici et aller faire autre chose », affirme-t-elle. Mais Mme Niaré reconnait que l’ambiance est « moche » ce mardi au niveau de son service. « C’est les femmes qui animent le service », indique-t-elle avec un sourire, avant d’ajouter que « le service ne peut pas marcher sans les femmes.
A la Bibliothèque nationale du Mali, l’absence des femmes est ressentie dans les relations interpersonnelles et professionnelles. Un sentiment de solitude pour les hommes, affirme le Directeur du centre national de la lecture publique, Idrissa Oumar Maiga
« Quand les femmes sont là, on sent réellement leur présence par des causeries parfois, leurs rires parfois », soutient M. Maiga. Il tente aussi de se consoler. « Il n’y a pas trop d’ambiance… Mais comme c’est une situation d’un jour, c’est supportable », déclare le directeur de la bibliothèque nationale.
Rappelons que la journée mondiale de la femme n’est pas chômée officiellement.
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