Après la Côte d’Ivoire, le Mali a décidé d’interdire l’importation de volailles en provenance du Burkina Faso. Ce pays est frappé par une épidémie de grippe aviaire. Cette mesure a été prise pour prévenir le risque de propagation de cette maladie très contagieuse.
Des cas de grippe aviaire de type H5N1 ont été décelés au sein d’élevages de volaille au Burkina Faso. Le ministre des Ressources animales burkinabè a déclaré, il y a quelques jours, la circulation de la souche hautement pathogène H5N1 de l’influenza aviaire au Burkina Faso. Près de 50.000 poulets sont morts depuis février dans une ferme privée située à Koubri, une localité proche de Ouagadougou. De plus, des mortalités importantes de volailles ont été enregistrées courant février-mars 2015, au niveau des élevages traditionnels et modernes de deux provinces.
Devant cette menace et les risques de forte contamination le ministère malien du Commerce et de l’Industrie a suspendu ce lundi , toute commercialisation de viande de volaille en provenance du Burkina Faso. Dans un communiqué le ministère invite au « respect strict » de cette mesure et affirme que le gouvernement malien « compte sur la compréhension de tous et en appelle au civisme des importateurs ». La souche H5N1 du virus a tué plus de 400 personnes dans le monde depuis son apparition en 2003.
Les associations de défense des consommateurs saluent cette mesure du gouvernement du Mali, tout en estimant qu’elle n’est pas suffisante. Selon ces associations, d’autres mesures telles que le renforcement des contrôles à la frontière, doivent suivre. Elles appellent aussi les autorités à plus de communication sur le sujet.
Badou Samounou, Président du Réseau pour la Défense des Consommateurs du Mali, joint par Sékou Gadjigo.
« Nous saluons cette décision du gouvernement, car lorsqu’on a appris la mesure adoptée par la côte d’Ivoire, on se demandait si nous aussi, nous étions à l’abri. Donc quand j’ai appris cette décision du gouvernement, j’ai dit tant mieux. Mais c’est peut-être un pas, mais c’est insuffisant, parce qu’aujourd’hui il faut quand même communiquer largement là-dessus. Je me rappelle, à l’époque quand la grippe aviaire est apparue, on est sorti pour sensibiliser et demander aux gens de cuire les chairs jusqu’à une certaine température. On a besoin aujourd’hui des informations de ce genre, dans la mesure où le risque est là. Il faut aussi renforcer le contrôle au niveau des frontières, parce que quand on dit qu’on interdit l’importation entre le Burkina et le Mali, vous savez, il y a plusieurs portes d’entrée. Donc c’est au gouvernement de prendre des mesures et d’être vigilant ».