L’examen pour l’obtention du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) démarre ce lundi 26 juillet 2021 au Mali. 19.745 candidats sont repartis entre 76 centres d’examen à travers le pays. Les autorités en charge de l’éducation annoncent avoir pris des dispositions pour la bonne tenue de ces examens. Mais pour les enseignants signataires du 15 octobre 2016, « il n’est pas question d’aller aux examens » sans des solutions concrètes à leurs doléances.
A Bamako, la rive gauche du District compte cette année 2.525 candidats avec 198 surveillants. Koné Rakiatou Dia, Directrice de l’académie d’enseignement de la rive gauche, tente de rassurer quant à la bonne tenue de ces examens.
Cette assurance n’est pas partagée par les enseignants signataires de l’accord du 15 octobre 2016. Ceux-ci annoncent le dépôt d’un préavis de grève de 12 jours dès ce lundi. Cet arrêt de travail prend effet à partir du 9 août 2021. Selon leur porte-parole Ousmane Almoudou, « il n’est pas question d’aller aux examens sans des propositions de solutions concrètes sur leurs doléances». Ils exigent l’application de l’article 39 et protestent contre l’harmonisation de la grille salariale des fonctionnaires maliens.
Le Parlement des enfants exprime son inquiétude
Poursuivre les cours, et tenir les examens selon le calendrier établi. C’est ce que demandent les élèves du Mali à travers le Parlement une solution rapide.
Face à cette nouvelle menace de grève des enseignants, les élèves expriment leurs inquiétudes. Lors de cette conférence, ils ont interpellé les différents acteurs de l’éducation. Pour Nouhoum Chérif Haidara, porte-parole du parlement des Enfants “c’est une violation flagrante des droits enfants”. “Si les enfants ne sont pas éduqués qui seront les dirigeants de demain ? Si les enfants ne vont pas à l’école cela feraient d’eux des gens en proie à la délinquance et la violence qui se retrouveraient dans la rue” précise Nouhoum Chérif Haidara.
À la suite de ce point de presse, les enfants se sont rendus à la Maison des Enseignants pour remettre une déclaration aux enseignants. Ces derniers se disent « conscients » de la situation, mais affirment que la responsabilité incombe à l’État. Pour Ousmane Almoudou, enseignant, “c’est à l’État de garantir le droit de tout un chacun, à la fois garantir le droit des enfants à l’éducation qui n’est autre qu’une application de la règle”.
Une copie de cette déclaration sera rendue au Premier ministre, Choguel Kokala Maïga, annonce le Parlement. Les enfants ont annoncé entreprendre prochainement de nouvelles actions jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.