Alors que les fidèles musulmans attendent impatiemment l’annonce de l’apparition du croissant lunaire, une ambiance de fête règne déjà à Bamako. Des embouteillages dans la circulation et les marchés bondés de monde sont constatés à travers la ville. Ce mardi 11 mai, jusqu’aux environs de 16h, l’heure était aux derniers réglages pour les habitants de la capitale.
L’atmosphère est très dense à Bamako. Les banques et les agences de transfert monétaire sont prises d’assaut ce mardi matin, dans la capitale malienne. De longues files d’attente des clients se tiennent, devant ces établissements. Des embouteillages sont sur toutes les grandes artères de la ville.
Au grand marché ainsi que dans les ¨halles de Bamako¨, les clients se bousculent. De nombreux stands improvisés sont installés dans les alentours de ces marchés. Toutefois, les commerçants se plaignent d’une mévente et les clients déplorent la cherté des articles proposés.
C’est la même ambiance dans les salons de coiffure et de beauté où de nombreuses femmes dans un rang attendent leur tour. Contrairement à ces endroits, les ateliers de couture, eux, commencent à se désengorger. Selon leurs responsables, beaucoup ont déjà récupéré leurs habits d’où cette faible affluence.
Pas d’engouement dans plusieurs localités de l’intérieur du pays
A la veille de l’« aïd el fitr », du nord au sud, en passant par le centre du pays, cette année, la fête se prépare timidement. La cherté de la vie, la pandémie du Coronavirus, mais surtout l’insécurité ont impacté les préparatifs de la fête dans ces villes.
L’ambiance au marché d’Ansongo lundi (10’05’21) ressemble à celle des jours ordinaires. A quelques heures de la fête du ramadan, la population dénonce la cherté de la vie. « Quelque chose de 2000 FCFA, on te demande de donner 3000 FCFA ou 3500 FCFA. L’habillement , n’en parlons même pas », déplore un habitant de la ville. « Dans le marché, tout est cher. Les chaussures, les habits surtout pour les enfants. Tout est cher », poursuit une dame d’Ansongo.
A Koro, dans le centre du pays, la population est plutôt préoccupée par l’insécurité mais aussi par la covid-19 comme le témoigne un habitant qui indique que « les esprits ne sont pas tranquilles ».
A Koutiala, la fête de ramadan intervient dans un contexte économique difficile aggravé par la crise du coton. C’est du moins ce qu’affirme une mère au foyer. « On sent que l’argent ne circule pas. On est limité dans les dépenses cette année », dit-elle.
En attendant l’apparition de la lune, de nombreux bœufs sont égorgés à Bamako notamment.