Partenariat entre l’institut Sahel Tony Blair et le gouvernement pour la réussite des réformes politiques et institutionnelles au Mali. C’est du moins l’objectif de la visite de l’ancien premier ministre britannique lundi 22 mars 2021 à Bamako. Selon Tony Blair, son institut va accompagner le Mali dans le processus électoral mais aussi dans sa refondation. Cependant, certaines organisations de la société civile estiment que les actions de cet institut doivent être inclusives. Selon elles, l’Institut devrait consulter toutes les parties prenantes au processus électoral en vue de réussir les reformes et les élections.
L’institut Tony blair et le gouvernement de transition ont adopté un plan de travail dans le cadre de leur partenariat. « Nous sommes conscients que le chantier des réformes est un chantier fondamental pour le Mali », affirme Béatrice Bianchi, Directrice Sahel de l’Institut. Ce cahier d’accompagnement qui sera exécuté durant 18 mois, est basé sur les élections et les reformes. Pour elle, « il s’agit de rétablir la confiance des citoyens vis-à-vis de l’État ». Beatrice Bianchi indique aussi qu’il faudra « concrétiser dans quelle manière nos experts pourront être mis à contribution au niveau de la primature, des organisations pour l’organisation des élections et ministère de la refondation de l’État ». Béatrice Bianchi assure que sa structure va apporter son expertise à la transition malienne pour la réussite de ses chantiers majeurs.
La coalition citoyenne malienne pour l’observation indépendante des élections au Mali (COCEM) déclare que « l’appui de l’institut ne doit pas être seulement axé sur les besoins de L’État, mais aussi sur ceux de la société civile ». Le Président de la COCEM, Drissa Traoré, indique qu’« il est bien de faire un partenariat avec l’État, il est important aussi d’écouter la voix de la société civile ». M. Traoré insiste sur le caractère inclusif de cette démarche. « Les solutions que l’institut Tony blair propose sont qu’il faut que ça soit des solutions maliennes aux problèmes maliens. Et que ces solutions soient adaptées au contexte malien », précise-t-il.
L’institut Tony blair œuvre aux cotés des États dans le domaine de gouvernance. Selon ses responsables, il est présent dans plus d’une dizaine de pays en Afrique.