L’effectif de la force Barkhane pourrait être réduit dans les prochaines semaines, a déclaré hier la ministre française des Armées. C’était à l’occasion de la rencontre du comité exécutif du contre-terrorisme français qui a eu lieu à Orléans en France. A cette occasion, le Directeur général de la sécurité extérieure de la France a aussi décrit Iyad Ag Ghaly comme l’homme le plus sanguinaire au Sahel.
Florence Parly, ministre des Armées de la France, a rappelé que son pays à 5100 militaires déployés dans le Sahel pour lutter contre le terrorisme. Elle a, toutefois, souligné que cet effectif pourrait être réduit dans les prochaines semaines. « Deux événements importants sont intervenus qui nous incitent à réfléchir à nos objectifs et aux moyens que nous consacrons au contre-terrorisme », a déclaré Florence Parly. « Les orientations du président de la République au sujet de l’ajustement de l’opération barkhane dont nous discuterons avec nos partenaires à Djaména dans quelques semaines et le changement d’administration à Washington pourrait provoquer quelques inflexions en Afghanistan, au Moyen orient et en Afrique », a ajouté la ministre française des armées.
Iyad Ag Galy, principale cible de Barkhane
Le chef du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), Iyad Ag Galy, demeure la principale personne recherchée par la force Barkhane, a aussi affirmé Bernard Emié, Directeur général de la sécurité extérieure de la France (DGSE). Ce dernier décrit le chef du GSIM, comme l’homme le plus sanguinaire au Sahel.
« Il n’hésite pas à se mêler à ses troupes assoiffées de violence. Il n’hésite pas à prendre les armes lui-même. Il n’hésite pas à faire exécuter les innocents », a-t-il déploré.
Barkhane essaye aussi de capturer des terroristes
Au cours des échanges diffusés sur le web, le chef d’État-major général des armées françaises, François Lecointre, a annoncé que leur nouvelle stratégie ne vise pas uniquement à éliminer les terroristes. Elle a pour but aussi de les capturer pour en savoir plus sur leur organisation, ajoute-t-il.
« Ces actions de neutralisation et de capture sont plus dangereuses que s’il s’agissait que d’éliminer à distance », a soutenu Lecointre. Il a aussi ajouté que « ce processus permet de remonter le plus haut possible dans les chaînes de commandement ».
C’est dans ce contexte que l’ONG International Crisis Group rapporte que le budget des armées françaises pourrait être revue à la baisse en 2021, à cause de la covid-19.