Plusieurs structures de santé publiques du Mali ont été paralysées pendant au moins une heure ce mardi 26 janvier 2021. Et pour cause : les agents de santé ont observé « un arrêt de travail entre 10h et 11h sur toute l’entendue du territoire national ». La manifestation avait pour objectif de dénoncer l’assassinat par balle de leur collègue Dr Yousssouf Mallé, médecin au CSCOM de Boura dans le cercle de Yorosso. Les organisations faîtières des agents de santé exigent la sécurité dans ladite commune avant l’envoi d’un autre médecin dans la localité.
Brassard noir au bras gauche, les agents de santé ont manifesté leur indignation ce mardi, pendant une heure. Cet arrêt de travail observé un peu partout au Mali s’est fait à la demande de la cellule de crise mise en place suite à l’assassinat du Dr Youssouf Mallé à Boura. La quarantaine, le fonctionnaire des collectivités a été tué par balle le 19 janvier, entre son lieu de travail et son domicile. Les enquêtes ouvertes n’ont pas encore permis d’arrêter l’assassin.
En réponse à cet acte odieux, les organisations faîtières des agents de santé demandent plus de sécurité. « Aucun médecin n’ira encore à Boura tant qu’il n’y aura pas de sécurité », a confié Dr Boubacar Niaré, secrétaire général adjoint du syndicat des médecins du Mali et membre de la Cellule de crise.
L’insécurité prend une proportion de plus en plus inquiétante dans le cercle de Yorosso, région de Sikasso. Le 11 septembre 2020, une ambulance a sauté sur un engin explosif faisant quatre morts. Le 10 septembre 2020, deux agents des eaux et forêts ont été enlevés avant d’être exécutés dans une forêt dans la commune de Boura.
A Yorosso, les agents de santé, soutenus par la population ont organisé une marche pour dénoncer l’assassinat du Dr.Youssouf Mallé et l’insécurité dans le cercle. Les manifestants scandaient des slogans «Trop c’est trop ». « Non à l’assassinat des agents de santé». Dans leur déclaration adressée au préfet de Yorosso, ils exigent que la lumière soit faite sur l’assassinat de leur collègue. Ils ont également demandé plus de sécurité dans la localité.
Dr Aboubacar BATHILY médecin au CSREF de Yorosso au micro de notre correspondant Aly Haidara :