Au moins quatre personnes, dont deux militaires et un assaillant, ont été tués dans l’attaque d’un hôtel de Sévaré, près de Mopti. Une source militaire malienne, parle d’une « prise d’otages » toujours en cours en début d’après-midi. Selon certaines sources, on évoque 7 morts. Les autorités de la région qualifient l’attaque de «lâche » et appellent les populations au calme et au respect des consignes de sécurité.
L’attaque, lancée ce matin par des hommes armés à Sévaré, à une douzaine de kilomètres de Mopti, « est une prise d’otages », a indiqué une source militaire, alors que pour une autre, il s’agit d’une « tentative d’enlèvement » d’Occidentaux séjournant dans cet établissement. Les forces armées maliennes ont bouclé la zone de l’hôtel, le Byblos, et tentent de déloger les assaillants, non identifiés, rapporte une source militaire, basée dans le Nord.
L’armée a enregistré « deux morts et trois blessés dans ses rangs », un homme avec une ceinture explosive « a été abattu » et, devant l’hôtel, gît le corps d’un homme à la peau blanche, a indiqué une source informée.
Toujours selon cette source, les événements sont en cours et il n’y a pas de dénouement pour l’heure. Pour les services de sécurité sur place, les opérations sont très délicates à mener, surtout avec des otages ». Selon une des sources militaires maliennes, au moins cinq étrangers – trois Sud-Africains, un Français et un Ukrainien – étaient enregistrés dans cet hôtel, avant l’attaque. La source de sécurité, quant à elle, fait état de la présence dans l’hôtel, avant l’attaque, de « pilotes russes de la Minusma ». Information démentie par les autorités russes.
Le maire de la commune urbaine de Mopti Oumar Bathily qualifie l’attaque de ce matin de « lâche et barbare ». Selon lui, « cette attaque est un coup dur pour la mise en œuvre de l’accord de paix ». Le maire appelle au calme et demande le respect des consignes de sécurité. Oumar Bathily le maire de la commune urbaine de Mopti joint au téléphone par Assetou Kanté :
« Je qualifie cette attaque de lâche et barbare. Je suis vraiment indigné, d’autant plus que se sont les paisibles populations qui sont visées. Mais je peux quand même dire que la situation est sous le contrôle des forces FAMAs qui ont quadrillé toute la ville. Les opérations continuent sous la pluie. Je vais demander à la population de rester calme et sereine de ne pas sortir tant que les consignes n’ont pas été données par les autorités militaires. Dans la mesure où les accords de paix ont été signés. Nous sommes en droit de dire que nous allons résolument vers la paix, mais si nous voyons à répétition ces attaques, je pense que c’est de nature à décourager l’application de l’accord ».
Par ailleurs, dans la région de Tombouctou, la traque contre les auteurs de l’attaque du camps de Rhaouss se poursuit. Les cinq suspects arrêtés le mardi dernier dans le village de Bangal, 30 km de Rharouss ont été mis à la disposition de la justice à Tombouctou. Selon des sources militaire, d’autres suspects seraient toujours en fuite.