Amadou Toumani Touré (ATT) n’est plus. L’ancien président de la République est décédé ce mardi 10 novembre 2020, à la suite d’une maladie à Istanbul en Turquie où il avait été évacué d’urgence pour des soins. Dans la capitale, certains Maliens estiment que « c’est une perte cruelle pour le pays ». Qui était ATT ? Quel a été son parcours politique couronné par 10 ans à la présidence ?
C’est un 26 mars 1991 que le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré se révèle au monde. A la tête d’un groupe d’officiers, il met fin à la dictature du feu Général Moussa Traoré à travers un coup d’Etat. Il instaure un régime démocratique dans le pays à l’issue d’une transition de 14 mois. ATT qui a soufflé sa 72e bougie le 4 novembre dernier, est décédé ce mardi 10 novembre 2020, à la suite d’un accident vasculaire cérébral en Turquie. Selon plusieurs sources, Amadou Toumani Touré avait subi une intervention chirurgicale à Bamako avant d’être évacué à Istanbul, la capitale turque.
Général de corps d’armée, ATT a dirigé le Mali du 8 juin 2002 au 22 mars 2012. Il est considéré, grâce à ses réalisations comme l’un des meilleurs présidents du pays par de nombreux Maliens. Des routes, des ponts, des hôpitaux, des écoles, il en a construit un peu partout sur le territoire national. Amadou Toumani Touré est également l’initiateur du programme des logements sociaux et l’assurance maladie obligatoire.
A moins de trois mois de la fin de son 2e mandat, il a été renversé par un coup d’Etat en mars 2012. Après 7 années d’exil à Dakar au Sénégal, il rentre définitivement au pays en décembre 2019.
A son retour au pays, il s’investit dans la réconciliation entre des communautés de sa région natale de Mopti. Mais il s’en est allé avant d’atteindre cet objectif.
Le décès de Amadou Toumani Touré est une « perte cruelle » pour la nation malienne, regrettent de nombreux citoyens. Pour certains, ATT restera à jamais dans la conscience collective, grâce à son empreinte et ses réalisations dans presque toutes les villes du pays.
Quelques témoignages recueillis à Bamako