Disparition forcée et intimidation sont entre-autres menaces auxquelles les professionnels de média font face au Mali. C’est dans ce contexte que la journée internationale de la fin de l’impunité contre les journalistes est célébrée ce 02 novembre 2020. Le thème choisi pour cette commémoration est « la recherche de la vérité sur la disparition des journalistes ». La journée intervient à un moment où le pays reste sans nouvelle de Birama Touré du journal « Le Sphinx », porté disparu depuis le 29 janvier 2016. La Maison de la presse du Mali a profité de cette occasion pour interpeller les autorités de la transition sur cette affaire.
Le 2 novembre est une journée de rappel de « tous les crimes commis contre la presse », soulignent les responsables de la Maison de la presse du Mali. Depuis près de 5 ans, Birama Touré du journal « Le Sphinx » est porté disparu dans le pays. La Maison de la presse malienne dénonce le silence des autorités et des différentes juridictions sur cette affaire.
« Nous avons fait beaucoup de lettres, rencontrés les autorités politiques et judiciaires. Nous avons même porté plainte contre X mais jusqu’à présent ces efforts restent sans effet », regrette Dramane Aliou Koné, Président de la Maison de la presse. Pourtant les précédentes autorités du Mali avaient promis de faire la lumière sur cette disparition, affirme-t-il.
Rappelons aussi que le journaliste et technicien de RFI, Gislaine Dupont et Claude Verlon, ont été assassinés il y a sept ans à Kidal au nord du Mali. Les auteurs et commanditaires de ces crimes ne sont toujours pas connus.
Au-delà de la disparition de Birama Touré, plusieurs journalistes maliens font face à des menaces et intimidations, regrettent aussi les responsables des médias maliens. « Nous voulons que les nouvelles autorités mettent en place des mécanismes de protection pour les journalistes dans l’exercice de leur fonction et la relecture des textes pour mettre les Hommes de médias à l’abri » conclut le Président de la Maison de la presse.
La Maison de la presse insiste sur la nécessité de faire la lumière sur la disparition du journaliste Birama Touré.
Alexis Kalambry, Vice-président de la Maison de la presse :