Le ministre français des Affaires étrangères a bouclé une visite de 24 heures au Mali ce lundi 26 octobre 2020. C’est le premier déplacement d’un officiel français dans le pays, depuis le coup d’État du 18 août dernier. Jean Yves Le Drian a rencontré successivement le premier ministre et le Président de la Transition. Le chef de la diplomatie française et le Premier ministre malien ont signé 5 conventions de plus de 92 milliards de Fcfa.
Ces conventions portent sur les secteurs de l’eau potable, de l’énergie, l’assainissement, les infrastructures, et l’autonomisation des femmes et des jeunes. Pour le ministre Jean-Yves Le Drian, il s’agit de maintenir la dynamique enclenchée après le Sommet de Pau. « C’est la dynamique qui a été insufflée après le Sommet de Pau et de Nouakchott et c’est aussi un des 4 piliers de la Coalition pour le Sahel à savoir la lutte contre le terrorisme, la formation et l’accompagnement des forces de défense et de sécurité, l’appui au retour des services publics et le développement. », a indiqué le chef de la diplomatie française.
Ce déplacement est le premièr d’un responsable français au Mali depuis le renversement du régime d’Ibrahim Boubacar Kéita. Selon le ministre français des affaires étrangères, il s’agit pour son pays de réitérer son engagement de rester aux côtés du Mali. Pour le Premier ministre malien, «cet accompagnement de la France aidera beaucoup l’État malien à sortir de cette crise». Moctar Ouane a cependant souligné que des efforts doivent aussi être faits pour le retour de l’État dans les zones où il est absent. « Des efforts ont été faits concernant les deux premiers piliers à savoir le terrorisme et l’autorité de l’État. Mais j’ai insisté que l’on soit encore plus regardant sur les deux autres piliers qui sont le développement et le retour de l’État dans les zones où il a pu être absent», a déclaré le chef du gouvernement de la Transition.
Moctar Ouane a aussi attiré « l’attention du partenaire français sur la nécessité pour les autorités de la Transition de tenir leurs engagements, à la fois sur le plan régional et international».
Le Premier ministre a assuré au chef de la diplomatie française la nécessité pour les autorités de la transition de tenir tous les engagements que le Mali a signé, à la fois sur le plan régional et international. «La France restera aux côtés du Mali mais ce sont les Maliens qui détiennent en premier lieu, la solution de sortie de crise», a conclu le ministre Le Drain.