Onze personnalités détenues par la junte militaire depuis le coup d’Etat du 18 août dernier ont été libérées ce mercredi 07 octobre 2020. Il s’agit de l’ancien premier ministre Dr Boubou Cissé, l’ancien président de l’assemblée nationale Moussa Timbiné et neuf hauts gradés de l’armée malienne. Cette libération annoncée par le vice-président de la transition intervient deux jours après la formation du gouvernement de transition. L’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) salue ces libérations.
Après 50 jours de détention, les onze personnalités ont été libérées hier soir. Toutefois elles restent toutes à la disposition de la justice, précise le communiqué du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). L’ancien premier ministre, Dr Boubou Cissé et l’ancien président de l’assemblée nationale, Moussa Timbiné sont les deux civils qui étaient parmi les détenus. Les neuf autres sont tous militaires dont des anciens ministres. Il s’agit de Ibrahima Dahirou Dembelé, M’Bemba Moussa Keita, Oumar Dao, Ouahoun Koné, Boukary Kodio, Abdramane Baby, Abdoulaye Coulibaly et Moustaph Drabo qui sont tous des généraux. La onzième personne est le Colonel-major Faguimba Kansaye.
Ces personnalités ont été arrêtées suite au renversement du régime d’Ibrahim Boubacar Keita, le 18 août dernier. Leur libération était une des demandes faites par la CEDEAO et des organisations de défense des droits de l’homme au CNSP. Elle intervient deux jours après la formation du gouvernement de transition et la levée des sanctions de la CEDEAO contre le Mali.
Rappelons que suite au dernier coup d’Etat dans le pays, Karim Keïta, fils de l’ancien Président IBK s’est exilé en Côte d’Ivoire. A ce stade, aucune nouvelle de l’ancien Directeur de la sécurité d’Etat Moussa Diawara. Ibrahim Boubacar Keïta, lui-même, est à Abu Dhabi aux Emirats arabes unis pour des soins. La mise en place du conseil national de transition et la dissolution du CNSP font partie des actions attendues dans les prochains jours.
L’Association Malienne des Droits de l’Homme se réjouit de la libération des détenus politiques. Ses responsables rappellent que ces personnalités étaient en détention illégale. Cependant, l’AMDH précise que son objectif n’est pas d’entraver à la justice.
Drissa Traoré, coordinateur de l’association