La première étape des concertations nationales sur la transition débute ce samedi 05 septembre 2020 à Bamako et dans les capitales régionales. Les échanges de ce week-end devraient permettre de définir les termes de référence de la seconde étape prévue les 10, 11 et 12 septembre prochains. Ces informations sont annoncées par le comité national pour le salut du peuple (CNSP).
La première étape de ces concertations sera axée sur la validation des termes de référence. Dans les différentes régions, les échanges seront dirigés par les gouverneurs.
Prendront part à cette activité, les partis politiques, les organisations de la société civile, le M5 RFP, les groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et les mouvements de l’inclusivité. Les syndicats, les associations ainsi que les faitières de la presse prendront aussi part aux discussions.
Cette première étape sera suivie des concertations proprement dites annoncées pour les 10, 11 et 12 septembre prochain au CICB à Bamako. Cette deuxième étape réunira les délégués nationaux et ceux de la diaspora, déclare le CNSP.
Ces rencontres ont pour objectif de convenir de la feuille de route de la transition. L’architecture, les organes et la charte de la transition seront aussi élaborées à travers ces concertations nationales.
Au niveau national, plusieurs propositions ont déjà été faites sur la gestion de cette transition au Mali. Au niveau international, la CEDEAO exige la mise en place rapide d’une transition avec à sa tête un civil pour lever les sanctions prises contre le pays.
Les concertations sur la gestion de la transition au Mali se poursuivent dans les régions aussi. Selon certains chefs exécutifs, les préparatifs vont bon train pour la validation des termes de référence que propose le CNSP.
Pour ces concertations sur la gestion de la transition, les autorités de la région de Kayes sont à pied d’œuvre pour les travaux. D’ores et déjà, la mobilisation est de taille pour que “toutes les sensibilités apprécient et donnent leurs avis sur la validation des termes de référence”, précise Mahamadou Zoumana Sidibé, gouverneur de la région Kayes.
A Gao, la même assurance est donnée par le chef exécutif de la région le Général Sidiki Samaké. Pour lui, “il faut l’implication de tous pour avoir une bonne transition”.
A noter que ces concertations devraient se tenir dans toutes les régions du pays. Mais dans certaines régions du pays, des gouverneurs affirment qu’ils n’ont pas eu assez de temps pour bien préparer les concertations.
Concertations au Mali dans un contexte tendu
Au niveau de l’éducation, les examens de fin d’année sont reportées avec la grève du syndicat des enseignants signataires du 15 octobre 2016. Au même moment, les professeurs de l’enseignement supérieur déposent 10 revendications sur la table. En cette période hivernale, les inondations font plusieurs victimes alors que certains producteurs s’inquiètent déjà avec les différentes menaces qui pèsent sur la campagne agricole. A ces situations, s’ajoutent les sanctions de la CEDEAO contre le Mali qui paralysent plusieurs secteurs dans le pays.
C’est dans ce contexte marqué aussi par une crise sécuritaire et sanitaire que les concertations nationales sur la gestion de la transition démarrent ce samedi au Mali. A quelques instants de cette première étape des échanges, nombreux sont les Maliens qui espèrent un changement de gouvernance dans le pays. Rappelons que les discussions, négociations et propositions se sont multipliées ces derniers jours entre le comité national pour le Salut du Peuple et les partis politiques, organisations de la société civile, syndicats et associations entre-autres.
Du côté de la population, les avis sont partagés sur le profil du futur dirigeant de la transition. Si certains souhaitent que ce soit un militaire, d’autres proposent que ce soit un civil. Concernant la durée de la transition, les propositions varient entre 10 mois et 3 ans. En attendant la mise en place de l’équipe de cette transition, le CNSP a déjà procédé à plusieurs nominations notamment au niveau de la direction de la sécurité d’Etat, au secrétariat du ministère de la défense en plus des conseillers du président du comité national pour le salut du peuple.