Une délégation ministérielle est arrivée hier après-midi à Anefis. Il s’agit du ministre de la solidarité et de la reconstruction du nord, celui de la défense et des anciens combattants et le ministre de la décentralisation et de la réforme de l’Etat. L’objectif de cette visite est de régler les différends qui existent entre la Coordination des Mouvements de l’Azawad et la Plateforme.
Une rencontre s’est tenue dans ce sens ce matin entre les trois parties à Anéfis. La coordination se dit optimiste quant à l’atteinte des objectifs de cette rencontre. Selon le porte-parole de la CMA, « la coordination est à Anéfis et y restera en attendant le redéploiement de l’armée malienne à Anefis comme convenu dans l’accord de paix ». Almou Ag Mohamed est joint au téléphone par Assétou Kanté :
« Cette rencontre d’Anefis s’inscrivait dans la même logique que celle qui a eu lieu à Bamako la semaine dernière. C’est à dire trouver les voix et moyens pour aller vers une cessation définitive des hostilités sur le terrain, de revenir dans l’accord et dans sa mise en œuvre. On attend de cette rencontre ce que tout le monde attend, c’est à dire un retour dans la mise en œuvre de l’accord, au respect de son calendrier et le respect des positions des uns et des autres qui leur sont conférés par les arrangements sécuritaires déjà signés dans l’accord. La CMA est à Anefis. Et elle y restera en attendant que les dispositions de l’accord prennent le relais, c’est à dire le redéploiement de l’armée restituée comme expliquer dans l’accord ».
La Plateforme de son côté aussi montre son optimisme quant à l’aboutissement de ces discussions. Pour les responsables du mouvement d’autodéfense, « c’est déjà un grand pas que les fils du pays se rencontrent entre eux pour régler leurs problèmes ». Mohamed Ould Mataly député élu à Bourem, membre de la Plateforme joint au téléphone par Assétou Kanté :
« Les problèmes qui existent entre les différents mouvements, ce sont ces différents problèmes que nous sommes en train de négocier parce que pour aller à la paix d’abord il faut que les composantes se retrouvent. Parce que les problèmes qui existent entre les deux tendances ne peuvent pas se régler en une seule réunion. Moi je trouve que c’est très normal que les fils du Mali eux-mêmes se rencontrent et qu’ils discutent sur leurs problèmes. Déjà, ça c’est bien, parce qu’il faut avoir le bon sens de pouvoir ensemble s’asseoir et discuter et résoudre les problèmes. Je suis très optimiste parce que c’est un début. Je crois que les gens ont envie aujourd’hui de trouver la solution à leurs petits problèmes qui minent leurs relations ».