L’annonce a été faite ce lundi par les acteurs du processus de paix au Mali. La sécurité et la politique, notamment l’accélération du processus de DDR et la révision constitutionnelle, ont été des sujets brûlant qui ont dominé les débats au cours de cette 34ème session du Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation tenue hier à Bamako. Ces différents points devraient être exécutés dans les six prochains mois, selon le CSA. Entre satisfaction et défi d’accélérer le processus, les acteurs veulent atteindre les objectifs.
Près de mille huit cent éléments du Mécanisme opérationnel de coordination, MOC, vont bientôt intégrer l’armée malienne. Ce chantier s’inscrit dans le cadre du processus de Désarmement, démobilisation et Réinsertion accéléré. Ce processus devrait s’achever dans deux semaines. Les contrôles physiques sont en cours pour faciliter l’intégration de ces ex-combattants.
Selon le ministre de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale, « ces mille huit cent éléments ont fait l’objet de streaming, c’est-à-dire un contrôle physique. Au bout de ce streaming, certains se sont relevés inaptes au prime-à-bord et d’autres n’ont pas nécessairement répondu à l’appel », explique Lassine Bouaré, pour qui il s’agit de ceux qui ont été déclarés « inaptes » de faire une contre-visite pour s’assurer que leur inaptitude est fondée ou pas.
Les responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) se réjouissent de l’évolution de l’accélération du processus de DDR. Mais ils espèrent que l’intégration des déserteurs de l’armée relevant de la CMA, sera aussi effective d’ici le prochain CSA.
« Nous avons noté avec satisfaction une évolution au niveau de l’accélération du processus de DDR. Une partie des anciens FAMA, ce qu’on appelle les déserteurs, est rentrée dans les rangs. Par contre, les éléments de la CMA n’ont pas encore rejoint les troupes », nous explique Moussa Ag Attaher. Pour le responsable de la CMA, « des discussions politiques sont en cours pour faciliter les arrangements militaires les concernant ».
Du côté de la Plateforme, on pense que des avancées notoires sont enregistrées malgré les obstacles. Ainsi, la réinsertion des ex-combattants permettra de reconstituer l’armée malienne. « Nous avons fait une feuille de route sur ce que nous avons estimé comme étant susceptible d’être exécuté dans les 6 mois à venir. Il s’agit entre autres de la sécurité, la révision constitutionnelle, les lois de façon générale et même le développement », explique pour sa part le porte-parole de la Plate-forme. Pour Me Harouna Toureh, ceci constitue « de belles avancées malgré certains d’obstacles ». Concernant l’intégration des ex-combattants, le porte-parole de la Plate-forme a précisé que la décision a été prise. « Ces combattants sont en formation. Nous pensons que ça va être l’embryon qui va constituer l’armée nouvelle », espère Me Toureh.
À l’issue de cette session du CSA, la médiation a rappelé que des sanctions seront prises contre toutes parties signataires qui s’opposent à l’avancée de la mise en œuvre de l’accord.