Des « pratiques à caractère esclavagiste » sont de plus en plus récurrentes dans la région de Kayes. Ces cas de violations des droits de l’Homme sont signalés surtout dans les villages de Kerwané Bagamabougou, Sokoura, Saola, Keyméra, Baama-bougou. Des habitants de ces localités se sont même réfugiés à Bamako. Des organisations de défense des droits de l’Homme et des associations anti-esclavagistes condamnent ces pratiques et demandent à l’Etat d’y mettre fin.
L’esclavage reste une réalité au Mali. Et des personnes continuent d’en être victimes. Dimanche dernier, 13 janvier, dans le village de Sakoré commune de Jémékouraba cercle de Kita, des femmes des hommes et des enfants ont été battus et leurs habitations saccagées pour avoir refusé de se soumettre à des gens qui se considèrent comme leurs maîtres. Une situation inacceptable selon ce monsieur qui en a déjà été victime. « J’ai été Attaché, tapé et ma maison a été saccagé. Ma femme a été battue jusqu’à ce qu’elle a perdu sa grossesse ». « Je suis sidérée » affirme t-il. « On a même empêché à certains de cultiver leurs terres parce que se sont des esclaves », s’indigne-t-il.
Les organisations anti-esclavagistes dénoncent ces actes d’une autre époque. Pour le Professeur Abdoulahi Macko, président d’honneur de l’association Temedt, « l’Etat doit tout simplement prendre ses responsabilités et mieux protéger les citoyens ». Selon lui, « Ce qui vient de se passer dans le cercle de Kita est terrible. Des sont battus tout simplement parce qu’ils disent qu’ils ne veulent plus rester dans le lien de l’esclavage ».
Les avocats des victimes ont introduit une plainte contre les auteurs de ces violations. Mais selon Maitre Amadou Tieoulé Diarra avocat des victimes et président d’une organisation de défense de droits de l’homme, l’Etat doit adopter une loi criminalisant la pratique de l’esclavage.