Le processus « Désarmement, Démobilisation et Réinsertion » (DDR) des ex combattants se poursuit dans les trois régions du Nord. Quelque 1.500 combattants ont déposé les armes en moins de deux semaines. Ce désarmement intervient après le lancement de « l’accélération » du processus par les acteurs de l’accord pour la paix.
Selon le président de la Commission nationale chargée du programme DDR « environ 1500 combattants ont volontairement déposé les armes dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal ». Cette information vérifiable sur le terrain selon Zahabi Ould Sidi Mohamed a été également confirmée par un responsable de la coordination des mouvements de l’Azawad CMA.
Pour Mohamed El Maouloud Ramadane, l’espoir de paix est de plus en plus visible sur le terrain et cela, malgré certaines difficultés. Les combattants des groupes armés qui se faisaient la guerre sont aujourd’hui ensemble pour construire et consolider la paix dans les régions de Gao Tombouctou et Kidal.
L’exécution du DDR est censée constituer une nouvelle étape importante vers le retour de la stabilité dans le nord du Mali.
Certaines sources diplomatiques citées par l’AFP affirment que les problèmes qui entravaient l’effectivité du programme DDR ont été résolus. Le recrutement de certains combattants parmi les 34000 concernés par le DDR avec grade de général au sein des forces armées maliennes a été rejeté même par les partenaires du processus de paix.
« Cette annonce montre que les lignes commencent à bouger dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix », affirment certains spécialistes de sécurité. Toutefois, selon Mamadou Diouara, le désarmement de ce nombre important de combattants ne signifie pas le retour de la sécurité. Il affirme qu’il reste beaucoup d’autres groupes armés sur le terrain qui ne sont pas impliqués dans le processus.
Mamadou Diouara, analyste chercheur