24 heures après la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, l’heure est aux préparatifs du second tour. Les candidats arrivés en tête, Ibrahim Boubacar Keîta et Soumaila Cissé, ont rendez-vous de nouveau ce dimanche 12 août avec les électeurs pour le choix du futur président. Pour cette journée de jeudi, les rencontres se sont multipliées dans les QG de campagne et difficile de dire à quoi ressemblera le second tour. Du côté des autres candidats notamment Aliou Diallo et Cheick Modibo Diarra arrivés respectivement en 3ème et 4ème positions, pas de consigne de vote aux militants pour ce deuxième tour.
Dans le camp du candidat Ibrahim Boubacar Keîta, le président sortant a succédé aujourd’hui les rencontres avec les familles fondatrices, les notabilités ainsi que les leaders religieux. Selon son équipe de campagne, l’objectif est de « recueillir les bénédictions des uns et des autres pour un bon déroulement du second tour ».
Au même moment, au QG du candidat du chef de file de l’opposition, la déception est lisible sur le visage de certains candidats après la proclamation des résultats définitifs. Certains militants laissent planer le doute sur leur participation à ce second tour. Toutefois, des entretiens sont actuellement en cours pour la formation de probables alliances avec les candidats malheureux.
Les candidats de la coalition ADP-Maliba Boubacar Diallo et du RPDM Cheick Modibo Diarra, tous deux ont déclaré ce 09 juillet ne pas donner de consigne de vote pour ce 2ème tour. « Remplacer Ibrahim Boubacar Keîta par Soumaîla Cissé n’est pas l’alternance », a affirmé Cheick Modibo Diarra. L’ancien Premier ministre affirme laisser ses militants libres de leurs choix. Du coté d’Aliou Diallo, arrivé en 3ème position, on continue à dénoncer « la fraude et les irrégularités » qui ont émaillé, selon eux, le premier tour. Le candidat s’abstient de donner une consigne de vote.
Le second tour de cette élection présidentielle est prévu le dimanche 12 août prochain. Les candidats n’ont donc que 48 heures pour battre campagne. Lors de ce premier tour, l’élection n’a pas pu se tenir dans plusieurs endroits à cause de l’insécurité. 880 bureaux de vote repartis entre 688 centres n’ont pas pu ouvrir dans le Nord et le Centre du pays. Pour ce second tour, les autorités annoncent le déploiement de plus de dix mille hommes dans le pays pour la sécurisation du scrutin du dimanche 12 août.
Le ministre de la sécurité et de la protection civile, le général de brigade, Salif Traoré :