Des affrontements violents ont opposé tôt ce samedi matin, les forces armées maliennes à des présumés djihadistes à Boni, dans le cercle de Douentza, région de Mopti. Une dizaine de personnes dont quatre soldats maliens ont été tuées selon un bilan provisoire.
Plus de dix personnes tuées en 24 heures dans des attaques simultanées contre l’armée malienne à Boni au centre, à 90 km de Douentza, région de Mopti. Selon un habitant, c’est d’abord le check-point de l’armée à l’entrée de Boni, qui a été attaqué tôt ce samedi 9 juin 2018. Un bilan provisoire fait état de 9 morts dont 7 assaillants et deux militaires maliens. Au même moment, un renfort composé des éléments de l’armée malienne en provenance de Douentza pour appuyer les troupes de Boni a sauté sur une mine à Dallah. Selon les autorités communales, deux soldats sont morts sur place.
Cet incident intervient alors que vendredi 8 juin à Gao un véhicule d’un fournisseur international de la MINUSMA a été attaqué par des hommes armés non identifiés. Le conducteur du véhicule a été tué, 2 passagers blessés ont été admis à l’hôpital de la MINUSMA à Gao pour des soins médicaux.
Dans la même journée, aux environs de 17 heures, un véhicule des civils a sauté sur une mine à Kidal. Le bilan fait état de huit blessés, dont certains grièvement. Parmi les victimes, se trouvent six personnes de la même famille. Quelques minutes après l’explosion, la MINUSMA s’est rendue sur les lieux pour secourir les blessés qui sont actuellement pris en charge à l’hôpital de la mission onusienne à Kidal.
Pour certains analystes, cette recrudescence des attaques s’explique par « l’inefficacité du dispositif militaire dû au fait que les forces de sécurité malienne ne jouent pas pleinement leur rôle sur le terrain ». D’après eux, « il faut, nécessairement, plus de collaboration entre l’armée malienne et les forces étrangères pour qu’une solution fiable puisse être trouvée aux défis de la sécurité.»
Dr Aly Tounkara, chargé de cours à l’Université de Bamako :