Plus d’une dizaine de blessés dont des manifestants et un policier. C’est le bilan de la manifestation réprimée hier par les forces de l’ordre à Bamako. Cette marche de la Coalition pour l’alternance et le changement n’a pas pu se tenir. Toutefois ses organisateurs annoncent une nouvelle manifestation le 08 juin prochain dans la capitale malienne. Alors que l’ONU a appelé «toutes les parties à privilégier le dialogue».
La marche de ce samedi 02 juin avait été interdite à la veille par le Gouverneur du district, toutefois les organisateurs de la manifestation ont jugé que cette décision est anti-démocratique.
Samedi matin, des centaines de policiers, gendarmes et gardes sont intervenus avec du gaz lacrymogène et des coups de matraques. Une situation qui a provoqué plusieurs blessés, des arrestations ainsi que des dégâts matériels. Le ministère de la sécurité et de la protection civile a annoncé dans un communiqué que «c’est dans le souci de préserver l’ordre et la tranquillité publique» que les forces de l’ordre ont empêché tout attroupement de nature à troubler l’ordre public, ajoute-t-il.
De son côté l’Opposition a dénoncé cette intervention des forces de sécurité. Elle estime aussi qu’une trentaine de personnes blessées ont été admises hier à l’hôpital Gabriel Touré. Ses responsables demandent la démission du Premier ministre.
Au même moment, le chef de l’ONU a appelé “toutes les parties au calme et à la retenue”. Antonio Guterres exhorte “les acteurs politiques et la société civile à privilégier le dialogue pour maintenir un environnement propice à la tenue des élections crédibles et transparentes.
Au cours d’une conférence de presse tenue ce dimanche 3 juin à Bamako, l’opposition a annoncé l’organisation d’une autre marche le 8 juin 2018 à Bamako. Selon ses responsables, l’objectif reste la réclamation d’une élection libre et transparente et un accès égal aux médias d’État.
Amadou Thiam de l’ADP Maliba :