Aujourd’hui 1er mai est la fête du travail. Une occasion pour les mouvements syndicaux de défiler un peu partout à travers le monde. A Bamako, L’Union nationale des travailleurs du Mali, la principale centrale syndicale a organisé un défilé sur le boulevard de l’indépendance. Des autorités mais aussi des services socio-professionnels ont participé à cette fête qui est placée sous le signe de « la cohésion sociale et à la compréhension de la solidarité ».
Pour cette journée du 1er mai, le boulevard de l’indépendance a drainé des milliers de personnes. Les travailleurs maliens sont sortis massivement pour magnifier leur journée. La manifestation a duré près de 3h d’horloge.
Pour les marcheurs, « le 1er mai est l’occasion idéale pour les travailleurs et travailleuses de présenter à l’Etat leurs doléances».
La fête du travail intervient avec une baisse de la grogne sociale au Mali par rapport à l’an dernier. Les secteurs de la santé, de l’éducation et de la justice sont en activité.
Toutefois, certaines revendications n’ont toujours pas pu être résolues. C’est le cas des travailleurs compressés de l’huicoma, huilerie cotonnière du Mali. Ces centaines de personnes licenciées après la privatisation de la société en 2005 se battent aujourd’hui pour l’acquisition de leur droit. A l’approche du mois de ramadan, les commerçants détaillants annoncent également une grève à partir du 3 mai prochain. Ces commerçants demandent l’adoucissement des conditions d’’importation.
« L’augmentation des salaires et la sécurité des travailleurs » sont les principales doléances de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali. Selon les membres de ce syndicat la croissance économique qu’a connu notre pays ces dernières années n’est toujours pas ressentie sur les salaires. Ces déclarations ont été faites ce matin au boulevard de l’indépendance à l’occasion de la fête du 1er mai.
Yacouba Katilé secrétaire général de l’UNTM