Une attaque à la roquette a visé ce mercredi soir 5 avril une nouvelle fois le camp de la Minusma à Aguelhoc dans la région de Kidal. Cette attaque intervient alors que la Mission des Nations unies au Mali vient de publier ce mercredi un rapport sur la situation sécuritaire du pays. Dans ce document, la Minusma exprime son inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire au Nord et au Centre du pays.
Selon les responsables de la Minusma, l’attaque a fait deux morts et dix blessés parmi les casques bleus. Les soldats de la paix ont d’abord essuyé des tirs de roquettes, dont plusieurs ont atteint le camp. Des sources militaires annoncent que les tirs sont venus à l’Est du camp où un attroupement suspect a été détecté dans la journée.
Certaines sources affirment également que la précision des tirs, fait penser que les assaillants étaient plutôt bien entraînés et bien informés.
Les blessés ont été évacués pour recevoir les premiers soins. Le camp de la Minusma est occupé par des casques bleus tchadiens et Bangladais. Aussitôt après cette attaque la sécurité a été renforcée autour du camp.
Par ailleurs, quatre hommes armés à moto ont attaqué et saccagé hier un poste de police de Médina Coura à Mopti sans faire de victimes.
L’attaque d’Aguel-hoc intervient alors que la Minusma avait lancé au Centre du pays une opération, baptisée Foronto en vue de protéger les civils et empêcher les attaques des groupes armés. Au même moment, l’opération Barkhane a annoncé cette semaine avoir tué 30 jihadistes au cours d’une opération avec les forces maliennes.
C’est donc dans ce contexte d’insécurité au Nord et au Centre du pays qu’une rencontre s’est tenue ce vendredi 6 avril à Bamako sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. La jeunesse du G5 sahel se concerte sur la question. La rencontre vise à sensibiliser les jeunes sur les moyens de lutte contre le terrorisme. Elle a regroupé plus d’une quarantaine de jeunes venus des pays membres du G5 Sahel. Selon le coordinateur du réseau des jeunes du G5 « la lutte contre le terrorisme passe par la création des emplois pour les jeunes».
Sidi Aliou Ould Bagna, Coordinateur du Réseau des jeunes du G5 Sahel :