13 pays du groupe de contact sur la route migratoire en Méditerranée centrale s’engagent contre la détention de migrants en Libye. Réunis lundi 13 novembre à Berne en Suisse, ils ont décidé d’améliorer les conditions des migrants dans les centres de détention en Libye. Dans ce pays, des milliers de migrants subsahariens, dont de nombreux maliens, sont retenus prisonniers.
Selon un communiqué du ministère suisse de la Police et de la Justice « les participants veulent répondre aux défis posés par la situation dramatique le long de la route migratoire vers l’Afrique du Nord. Ils entendent également améliorer la prévention du trafic des migrants, la lutte contre la traite des êtres humains et le soutien au retour volontaire vers les pays d’origine ». Le groupe de contact a convenu cette fois de développer en étroite collaboration avec les autorités libyennes, des capacités permettant de contrôler la situation des migrants et réfugiés dans les centres de détention. Il a décidé aussi de déployer « des efforts pour assurer une libération prioritaire des réfugiés et migrants vulnérables » et d’assurer un accès sûr à tous les migrants se trouvant dans des centres de détention.
Les treize pays, dont la France, l’Allemagne, la Libye, l’Algérie, la Tunisie, le Mali et le Niger, entendent aussi faciliter les procédures pour le retour volontaire. De plus, ils veulent développer et améliorer les systèmes d’asile dans les pays de transit ou encore renforcer la lutte contre la traite des êtres humains.
Les migrants n’y croient pas
Pour l’Association malienne des expulsés (AME), ces efforts ne sont que de la poudre aux yeux. Selon ses responsables l’Union Européenne et ses partenaires ne cherchent qu’à atteindre leur objectif qui est d’interdire l’accès de l’Europe aux migrants subsahariens. L’AME dénonce les mauvaises politiques migratoires de l’UE qui sont selon elle, à l’origine des arrestations des migrants dans les pays du Maghreb.
Ousmane Diarra, est le président de l’Association malienne des expulsés :