Les Etats-Unis ont annoncé ce lundi 30 novembre une aide financière aux pays du Sahel engagés dans la lutte contre les jihadistes, mais sans passer par les Nations unies comme l’espérait notamment la France et le Mali. L’annonce a été faite dans un communiqué, par le secrétaire d’État américain Rex Tillerson devant le Conseil de Sécurité de l’Onu.
Les Etats Unis étaient réticents à contribuer aux financements de la force conjointe du G5 Sahel. Mais ce lundi au conseil de sécurité de l’ONU, Washington a annoncé une aide bilatérale conséquente de 30 milliards de francs CFA à cette opération militaire formée par le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Selon le secrétaire d’État américain Rex Tillerson, ces fonds vont « renforcer nos partenaires régionaux dans leur combat pour assurer la sécurité et la stabilité face au groupe jihadiste État islamique et aux autres réseaux terroristes ».
Nouvelle résolution
Les Américains refusent que cet argent soit investi dans le circuit onusien. Paris et Bamako qui souhaitaient obtenir l’aide logistique et financière de l’ONU. Ils ont appelé les partenaires à jouer pleinement leur rôle en vue de la conférence des bailleurs du 14 décembre à Bruxelles. Les ministres des affaires étrangères Jean Yves Le Drian de la France et Abdoulaye Diop du Mali ont aussi plaidé pour « une aide multilatérale », qui « offrirait un appui opérationnel et logistique pérenne à la Force conjointe ».
Pour sa première année d’opérations, les besoins de la Force du G5 sont estimés à plus de 250 milliards de francs Cfa dans un rapport de l’ONU. Seulement 65 milliards de francs Cfa avaient été levés avant l’annonce de la contribution américaine.
Certains observateurs estiment que l’aide des Etats Unis va permettre d’accélérer la mise en place de la Force des pays du G5 Sahel. Souleymane Drabo, éditorialiste pense qu’à travers ce financement bilatéral, les Américains prouvent encore leur volonté de « se désengager des opérations de maintien de paix de l’Onu ».
Souleymane Drabo éditorialiste au quotidien national l’Essor :
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