Le conseil des ministres de la Défense des pays membres du G5 Sahel s’est réuni aujourd’hui dans la capitale Tchadienne. Les pays concernés sont le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Cette rencontre devrait permettre d’examiner les décisions prises par les experts et les hautes autorités militaires cette semaine.
A l’issue d’une rencontre du Comité de défense et de sécurité du G5 Sahel qui s’est tenu cette semaine à Ndjamena, les experts et les hautes autorités militaires du groupe des cinq ont pris des décisions concernant la lutte contre le terrorisme. La réunion d’aujourd’hui qui rassemble les ministres de la défense va examiner les conclusions du comité de défense. L’objectif final est de faire l’état des lieux de la situation sécuritaire dans la zone sahélienne. Cette session permettra aussi de renforcer la coopération entre les pays du G5 en renforçant les moyens de lutte contre le terrorisme.
Pour faire face à ce phénomène, le G5 Sahel entreprend plusieurs projets, notamment la mise en place prochaine d’un organisme de protection sécuritaire le Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alerte précoce. Ce centre fera office de direction régionale des renseignements généraux. Le financement de ce projet qui devrait être assuré par l’Union européenne est estimé à 7 millions d’euros.
Le G5 a été créé en 2014 pour mettre fin aux opérations des terroristes dans le sahel en alliant sécurité et développement.
Au même moment, la France réduit les moyens de la force Barkhane. Une partie du dispositif va être redéployé au profit d’une autre intervention des forces françaises baptisée Chammal dont la mission est de lutter au moyen orient contre Daesh.
Les autorités françaises ont décidé de réorienter une partie des moyens aériens dont dispose actuellement l’opération Barkhane au sahel. Selon des sources bien informées, deux « mirages 2000 » stationnés à Niamey viennent de rejoindre la Jordanie pour renforcer les moyens mis en œuvre dans la lutte contre Daesh. Cette réaffectation vise à compenser le fait que la France n’envisage aucun déploiement de ses forces au sol en Syrie. Plusieurs hélicoptères utilisés actuellement par Barkhane devraient également être rapatriés en France. Le ministère de la Défense veut ménager ces appareils dont le niveau d’usure mécanique s’avère plus rapide en zone sahélienne. Près d’une dizaine d’hélicoptères ont été détruits ou endommagés depuis 2013 dans le secteur. En contrepartie Barkhane vient d’être dotée de lances roquettes unitaires pouvant frapper jusqu’à 70 kilomètres en se guidant sur un système GPS.
Au Mali, six chasseurs bombardiers et six hélicoptères sont attendus. L’arrivée de ces appareils est annoncée comme imminente. Elle permettra de renforcer les Famas. Selon une source militaire, certains jeunes officiers se rendront en France, en Allemagne, aux USA et en Russie pour suivre des formations.