Les responsables de la CMFPR, représentants des communautés du nord se sont réunis ce matin pour témoigner leur réunification autour du même mouvement. Ce mouvement signataire de la création de la Plateforme est aujourd’hui membre de la COMPIS 15.
Selon Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, coordinateur de la COMPIS 15, « il y a des articles dans l’accord de paix qui sont extrêmement dangereux auxquels il faut faire beaucoup attention ». Il est au micro de Ayouba Sow :
« L’accord a été un espoir pour nous tous, mais malheureusement on ne voit pas encore les problèmes se résoudre. Nous sommes en train de créer toutes les conditions de façon, « excusez-moi » inconsciente pour que le pays se divise. Et de la façon la plus dangereuse qui est la façon légale et juridique. Dans l’accord, il y a des articles qui sont extrêmement dangereux auxquels il faut faire beaucoup attention. L’article 3 de l’accord qui dit que toutes les décisions qui vont être prises se feront par consultation entre les parties. Le deuxième article dangereux est celui qui met le gouvernement du Mali au même niveau que la CMA et la Plateforme en tant que simple partie. Alors que lui, il est censé défendre l’Etat de Kayes à Kidal. Le gouvernement du Mali qui représente tout le Mali, quels que soient les termes juridiques qu’on utilise, il doit être en mesure à un moment donné, pour des questions d’intérêt général et de souveraineté, de dire non à la CMA je ne suis pas d’accord. Non à la Plateforme je ne suis pas d’accord ».
La société civile arabe, elle, se soucie du problème de représentativité des communautés dans le processus de paix. Selon ses responsables, « si une seule communauté n’est pas d’accord avec le processus, il n’y aura jamais de paix dans ce pays ». Ils exhortent donc les groupes à s’entendre pour le bonheur des communautés.
Mohamed Mahamoud El Oumrani est le président de l’Alliance de la Communauté Arabe du Mali. Il est au micro de Ayouba Sow :
« Cette situation doit cesser. Nous avons vécu tous ensemble. Maintenant je voudrais donner une recommandation. Partant du fait que l’accord est inclusif, il a été signé avec les mouvements armés mais il est signé pour le bénéfice des communautés et des populations. Les bénéficiaires, ce sont les communautés et les populations, ce ne sont pas les mouvements seulement. C’est d’abord ramener la paix pour les populations, pour les communautés. Donc cet accord est inclusif. Nous devons tout faire pour que cet accord reste dans son esprit. Il faut que les communautés se mettent d’accord. Si aujourd’hui il y a une communauté qui n’est pas d’accord, une seule, il n’y aura jamais de paix dans ce pays ».