L’armée malienne a ratissé hier les alentours de Fakola, proche de la Côte d’Ivoire où selon des sources sécuritaires, trois terroristes ont été tués durant l’opération. L’armée ivoirienne de son coté a renforcé sa présence à la frontière.
Un responsable des troupes maliennes sur place a indiqué que ses soldats ratissaient le territoire tandis que des détachements ivoiriens et de l’Onuci faisaient de même de l’autre côté de la frontière. Cette opération s’est déroulée dans des forêts où se cachent les terroristes.
Au cours de ce ratissage trois terroristes ont été tués, toujours selon cette même source qui a requis l’anonymat. L’opération de ratissage a débuté dans la nuit de mardi à mercredi, et a reçu un renfort en troupes venant de l’intérieur du Mali.
Les opérations vont se poursuivent et vont durer le temps qu’il faut, selon un responsable militaire. « Des mesures de renforcement ont été prises des deux côtés de la frontière.
Les choses se mettent en place pour éviter que ce qui a commencé n’aille trop loin », a déclaré de son côté le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné, à l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi.
La paix et la sécurité demeurent les principales priorités de Washington en Afrique. C’est ce qu’a rappelé la secrétaire d’État adjointe des États-Unis aux Affaires africaines. Elle a réaffirmé le soutien de son pays aux forces armées Maliennes pour arrêter les attaques terroristes.
Le maire de Fakola, confirme que l’opération de ratissage est toujours en cours. Pour Siaka Konaté, la situation est calme dans la ville. Mais dans certains villages environnants, les populations sont inquiètes.
Siaka Konaté est joint au téléphone par Mouhamadou Touré.
« L’opération de ratissage continue sur le terrain. Et nous avons en tout cas l’esprit tranquille pour le moment. Fakola est à quarante kilomètres de là où les jihadistes siègent. Donc nous entendons des bruits souvent un peu sonores mais dire que ça nous inquiète ici en ville, non. Mais il y a des villages près de là-bas tels que Samadani et Kotoula qui sont dans l’inquiétude.
Il y avait une possibilité de conflit frontalier dans cette zone. Où en êtes vous actuellement ?
Même si les opérations des ivoiriens sont arrêtées sur le terrain avec l’intervention de nos autorités militaires et administratives, nous sommes inquiets. Parce que les paysans qui ont été chassés de leurs champs, comment est-ce-qu’ils vont retourner dans leurs champs continuer leur travail. L’estimation a montré qu’il y a plus de cinquante hectares qui sont semés et abandonnés. Alors s’ils ne retournaient pas, il y aura un impact négatif sur les récoltes et ces familles vont souffrir. Donc nous sommes en train de voir comment négocier avec nos voisins ivoiriens pour que ces gens retournent dans leurs champs ».
Six Casques bleus ont été tués ce jeudi et 5 autres blessés dans une embuscade entre Tombouctou et Goundam. Deux véhicules ont été détruits. Dans un communiqué la Minusma condamne cette attaque et précise que les blessés ont été évacués à Tombouctou. Des renforts ont été déployés.