La réunion d’Alger annoncée par la médiation pour ce week-end a été reportée. Selon un membre de l’équipe de la médiation, la rencontre qui vise à préparer le terrain avant la signature du 15 mai, se tiendra finalement en début de semaine. Mais déjà certaines parties impliquées dans le processus affirment n’avoir pas été informées de cette initiative.
Nouvelle réunion, nouveau report. Annoncée pour ce week-end par le représentant de l’ONU au Mali, la rencontre devrait se tenir finalement en début de semaine. Cette réunion, expliquent des sources proches de la médiation, devrait permettre de mettre fin aux hostilités et de réunir les conditions pour la signature de l’accord de paix le 15 mai à Bamako.
Une autre source proche de la médiation a précisé que la réunion n’a pas été annulée, mais plutôt reportée pour le début de la semaine. Selon elle, les tractations sont en cours pour réunir toutes les parties dans la capitale algérienne. L’objectif étant de faire baisser la tension qui est montée d’un cran ces derniers jours. La même source a confirmé que le retrait de la plate-forme de Ménaka sera aussi à l’ordre du jour.
Cependant, elle a déclaré que « ce retrait ne devrait pas se faire au profit d’un autre groupe armé, mais plutôt de l’armée malienne et de la Minusma ». La réunion devrait permettre de « responsabiliser les forces onusiennes ». « Après cette réunion, toutes les localités contrôlées par les groupes armés devraient passer sous le contrôle de l’armée régulière appuyée par la mission onusienne », a-t-elle ajouté.
Un responsable de la plate forme affirme n’avoir pas été saisi par la médiation par rapport à une telle réunion. Pour lui, toute autre réunion avant celle du 15 mai doit avoir lieu à Bamako. Avant de conclure : « nous sommes fatigués de nous déplacer à chaque fois à Alger ».
Pour certains observateurs, cette nouvelle réunion est nécessaire aujourd’hui, compte tenu du contexte tendu sur le terrain. Ils estiment aussi qu’elle pourrait permettre à la médiation d’avoir des assurances pour mieux préparer la signature définitive du 15 mai prochain.
Baba Dakono, juriste-chercheur, est joint par Sékou Gadjigo
« Cette réunion est nécessaire en fait au regard du refus de parapher de certains acteurs, la reprise des hostilités au Nord entre armée nationale du Mali et certains groupes rebelles. Il était important de réunir les gens et de préparer cette réunion du 15 mai qui va consacrer la signature du document. Cette réunion vise d’abord à emmener les parties à respecter l’accord de cessez-le-feu, puis l’engagement de cessation des hostilités signé un peu plus tard en Juillet. Ensuite préparer techniquement la signature prévue pour le 15 mai, qui est annoncée en grande pompe. En fait cette rencontre, à mon avis, n’a pas vocation véritablement à porter quelque chose de nouveau au processus, mais plutôt à avoir les assurances à mieux préparer et surtout à calmer un peu le jeu au nord du Mali ».