Le ministre des affaires étrangères du Mali Abdoulaye Diop a pris part à la 496ème session du conseil de paix et sécurité de l’Union Africaine tenue ce vendredi à Addis-Abeba. Cette session a été dominée par la présentation du rapport de la présidente de la commission de l’Union Africaine sur les pourparlers inter-maliens d’Alger. Le ministre Abdoulaye Diop a salué la qualité du rapport, et demandé à la commission d’exercer les pressions nécessaires sur les parties non signataires à parapher le document sans délai.
Selon Abdoulaye Diop, le refus de la coordination de parapher le document est une défiance à l’égard de la communauté internationale, car selon lui la Médiation représente cette communauté internationale dans le Processus d’Alger.
Pour le ministre Diop, « le jeu de bal masqué doit cesser et chacun doit être mis devant ses responsabilités et en assumer les conséquences ».
« Le Mali en paraphant ce projet d’accord malgré la non prise en compte de son mémorandum de 12 pages d’amendements, a fait preuve de responsabilité et de bonne foi. », a-t-il dit.
Le chef de la diplomatie malienne a aussi demandé au conseil de rappeler aux Parties les engagements pris et les règles à respecter. Abdoulaye Diop a par la même occasion, estimé que « le temps n’est pas avec nous et que cette situation favorise les groupes terroristes et narcotrafiquants dans leurs actions de déstabilisation du Nord du Mali et de toute la région du sahel.
C’est pourquoi, le ministre a appelé le Conseil de Paix et Sécurité à exercer les pressions nécessaires afin d’amener les mouvements de la coordination à parapher le document en vue d’une signature finale courant Avril 2015.
La coordination des mouvements de l’Azawad estime que le blocage du processus ne vient pas d’elle. Selon la CMA, le statu quo actuel vient du fait qu’on veut lui imposer le paraphe de l’accord sous prétexte que les autres parties l’ont déjà fait.
Attaye Ag Mohamed, chargé des droits de l’Homme au MNLA est joint par Sékou Gadjigo.
« Le problème de l’analyse de la visite du ministre malien des Affaires étrangères à Addis Abeba , c’est la confusion qu’il ne cesse de maintenir entre les causes politiques et historiques de ce conflit et les conséquences qu’il génère. Ici la confusion consiste à cacher les problèmes politiques derrière la crise sécuritaire ».
Depuis le denier déplacement d’une forte délégation de la médiation internationale à Kidal, ou en sommes nous maintenant avec le blocage ?
« je pense que la CMA n’est pas passée par quatre chemins pour dire son avis et de façon franche. Ce document proposé par l’Algérie est une bonne base pour un accord de paix mais nous trouvons encore qu’il y a des éléments qu’il faudrait y ajouté afin que l’accord soit efficace donc c’est cela notre point de vue. Ce n’est pas nous qui bloquons. Ce qui bloque aujourd’hui, c’est que l’on pense que les négociations de paix doivent s’arrêter parce que une des partie se trouve intéressée ».