Les discussions entre Bamako et les groupes armés du Nord se poursuivent dans la capitale algérienne. La journée d’hier a été marquée par des rencontres « informelles » entre la médiation et les trois parties impliquées dans le conflit au Nord. Les échanges ont particulièrement porté sur des questions de sécurité comme le terrorisme ,et les moyens pour parvenir à un accord définitif .
Issa Fakaba Sissoko notre envoyé spécial à Alger .
« Pour ces rencontres «informelles», la médiation a décidé de recevoir les parties séparément. Placées sous la présidence du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine. Ces échanges ont été jugés fructueux à leur sortie par les participants .
Elles ont permis d’aborder des questions essentielles, comme le terrorisme et les stratégies de lutte contre ce phénomène dans le Sahel, et les moyens de rendre le cessez-le-feu effectif sur le terrain.
Les rencontres de ce jeudi, ont permis également l’identification des « questions à problème ». Les groupes armés de la coordination ont toujours récusé la légitimité de la plate-forme à participer aux négociations. Le médiateur s’emploie à aplanir les divergences sur cette question, indispensable, selon les observateurs, à l’obtention d’un accord de paix durable.
Les stratégies pour parvenir à un accord ont été également abordées par les parties au cours de ces rencontres. Le médiateur a pris bonne note des objectifs de chaque groupe et de leurs exigences pour un accord de paix global et définitif.
« Les échanges ont été bénéfiques», explique un représentant des groupes armés à sa sortie, sans donner toutefois plus de détails.
La synthèse de ces échanges devraient faire l’objet d’un document dont le contenu pourrait être présenté au cours de la rencontre officielle prévue lundi prochain ».
La mission conjointe du comité politique et sécuritaire de l’Union européenne et du conseil de paix et de sécurité de l’union africaine se disent préoccupée par la situation sécuritaire dans le nord du pays . La mission l’a fait savoir ce matin au terme d’une mission de 72 heures au Mali. Selon la délégation il est urgent d’arriver à un accord pour que les groupes terroristes et jihadistes n’utilisent pas cette situation.
Walter Stevens, président du comité politique et sécuritaire de l’Union européenne :
« Nous sommes très préoccupés par la situation dans le nord où les populations vivent vraiment dans une grande insécurité et où il y a énormément d’armes qui circulent, énormément de groupuscules qui changent parfois de partenaires. Donc c’est une situation qui nous préoccupe beaucoup et qui est bien sûr aussi liée à une situation régionale notamment avec ce qui se passe en Libye. C’est pour cela que nous avons plaidé pour un accord le plus rapidement possible entre les différentes parties à Alger, parce que cela permettrait au moins de régler un problème interne malien et ça donnerait moins de possibilités aux groupes jihadistes et terroristes d’abuser la situation ».