Le conseil de sécurité de l’ONU a appelé vendredi le gouvernement malien et les groupes armés signataires de l’accord préliminaire de Ouagadougou à reprendre urgemment les discussions. Cette déclaration n’a pas été appréciée par les mouvements armés de la plateforme, dénonçant une volonté de l’ONU de les exclure du Processus d’Alger.
Selon les mouvements de la plateforme cette déclaration du conseil de sécurité est une discrimination à leur encontre. Ce qui est contraire selon elle aux résolutions du conseil qui insistent sur le caractère inclusif du processus inter-malien.
La plateforme va plus loin et dénonce une partialité du conseil de sécurité dans la recherche de solution au problème du nord du Mali.
Les négociations inter-maliennes sont suspendues depuis plusieurs semaines. Après quatre rounds de discussions dans la capitale algérienne, la médiation peine à avoir un accord entre le gouvernement du Mali et les groupes armés du nord. Dans un communiqué, le conseil de sécurité a menacé d’envisager des sanctions ciblées à l’encontre de ceux qui reprennent les hostilités et violent le cessez-le-feu ».
Le septentrion malien connaît depuis plusieurs semaines une récrudescence de la violence. Des affrontements opposent les mouvements de la plateforme et ceux de la coordination.
Une réunion extraordinaire entre les différentes parties est ouverte depuis Jeudi à Alger pour tenter de calmer la situation sur le terrain et préparer la reprise des discussions.
Mais faute de compromis, les discussions restent toujours bloquées
Selon la plateforme, le représentant spécial du sécrétaire général des nations a signifié que c’est une erreur qui s’est produite dans la traduction du document. Toutefois, les mouvements de la plateforme exigent que cette erreur soit corrigée.
Fahad Ag Almahamoud, secrétaire général du Gatia, membre de la plateforme joint par Sékou Gadjigo
« Le communiqué du conseil de sécurité ne parle que des mouvements signataires, alors que la plate forme a été créée a la base des mouvement adhérents. Maintenant, on n’a pas vu le caractère inclusif qui est soutenu par toutes les résolutions précédentes du conseil de sécurité. Nous avons remis le communiqué en question au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies qui en quelque sorte nous a fait savoir que c’est une errreur du conseil de sécurité. il se pourrait que ce qu’on déplore dans le communiqué n’existe pas dans la version anglaise et que c’est une erreur de traduction .Maintenant nous voulons que dans la langue qui est lue par le francophones que cela soit corrigé.Nous avons fait savoir à la médiation internationale qu’on n’accepte l’idée du cessez-le-feu a condition qu’il ait des engagements qui seront pris et respectés par les groupes dits de la coordination de l’Azawad ».