Les attaques contre les populations se multiplient dans le nord du Mali. Après l’enlèvement de plusieurs dizaines de personnes vendredi à Kano, dans la région de Tombouctou, des groupes armés ont attaqué le même jour le village de Bamba (région de Gao) où ils ont pillé plusieurs boutiques. La mission a annoncé la tenue prochaine d’une rencontre extraordinaire à Alger pour le gel des positions des groupes armés.
Des hommes armés à bord de plusieurs véhicules ont débarqué dans le village de Bamba dans la nuit de vendredi à Samedi. Ils ont défoncé des boutiques fermées et emportées des vivres. Selon des témoins plusieurs dizaines de boutiques ont été mises à sac.
Le même jour, un peu plus tôt, le village de Kano, situé dans la région de Tombouctou a aussi été attaqué par des hommes armés non identifiés. Enlevant plus d’une cinquantaine de personnes.
Au même moment les affrontements se poursuivent entre groupes armés dans cette partie du pays où ni l’armée malienne ni les forces de la minusma sont visibles. D’où les inquiétudes des autorités maliennes et de la communauté internationale. Une rencontre a réuni hier samedi le premier ministre et des responsables de la minusma pour renforcer la sécurité des populations du Nord.
Une réunion extraordinaire entre le gouvernement malien et les groupes armés est également annoncée à Alger. Selon la minusma, l’objectif de cette rencontre sera de geler les positions des groupes armés et de créer les conditions d’une reprise du processus d’Alger.
Selon le juriste Dramane Diarra, il faut une reprise en main de la situation sécuritaire au nord par les autorités maliennes et de la communauté internationale. Pour l’analyste politique la réunion prochaine à Alger annoncée par la minusma s’inscrit dans ce cadre. Il a été joint par Sékou Gadjigo
« On peut dire que la minusma est plus ou moins dépassée par la situation d’insécurité dans notre pays. Mais ,nous n’avons pas d’alternative crédible aujourd’hui à cette mission onusienne parce que nous constatons que nos forces armées maliennes n’ont jamais été hissé à hauteur de souhait depuis qu’on a entamé la reforme de cette armée. On aurait bien aimé voir depuis plusieurs mois déjà de cette armée au front des opérations. Mais cela tarde aussi toujours à se réaliser. Ce qui est sûr il faut une reprise en main de la situation, parce que c’est cette faillite qui entraîne la décadence totale de la situation sécuritaire. Je pense que c’est ce que les nations unies veulent faire avec l’organisation de cette réunion extraordinaire, ne serait-ce que pour consolider le cessez-le-feu »