Les groupes armés continuent de se manifester dans le nord du Mali. Cela, en violation du cessez-le-feu signé en mai dernier. Après Bamba dans la région de Gao et Ber dans la région de Tombouctou, c’est la localité de Taoudéni située à 600 km de Tombouctou qui subit la loi d’un groupe armé.
Il s’agit de la branche indépendantiste du mouvement arabe de l’Azawad, hostile au gouvernement de Bamako. Selon nos sources locales, les éléments de ce mouvement rebelle imposent depuis quelques temps des taxes dans cette zone d’extraction de sel gemme. « Ils exigent aux travailleurs la somme de 10.000f et 20.000f à chaque camion qui vient s’approvisionner ici», nous confirme une source sur place.
Dans la commune de Salam dont fait partie la localité de Taoudéni, la population craint des escarmouches entre groupes armés. «On n’est pas tranquille, car le cessez-le-feu ne tient plus, et il peut y avoir un affrontement à tout moment », déplore un habitant de Salam.
Depuis quelques jours les affrontements entre groupes armés sont récurrents dans certaines localités du nord du pays. Avant-hier, jeudi, la commune de Bamba au nord de Gao est passée après des combats sous le contrôle du GATIA et du MAA « originel », deux groupes armés pro-maliens.
Quelques jours plutôt, le village de Zarho situé dans la commune de Ber près de Tombouctou a aussi été attaqué par un autre groupe armé, pillant des boutiques.
Joint au téléphone le maire de la commune de salam dont relève la localité de Taoudéni confirme et condamne cet acte. Selon lui « la mairie de Salam n’a jamais pris de taxes avec les mineurs de Taoudéni. Le maire qui craint des affrontements dans le futur, demande donc aux hommes armés de quitter les lieux et de laisser les gens travailler en paix »