Sur 12.000 réfugiés maliens vivant au Niger seulement 2.000 sont rentrés volontairement en 2017 au Mali. L’annonce a été faite la semaine dernière au cours de la 10e réunion de la Commission tripartite (HCR, Niger, Mali) tenue à Niamey. La question du rapatriement des milliers de Maliens ayant fui leurs localités face à la situation d’insécurité était également au centre des échanges. Au même moment certains réfugiés de retour affirment que leur réinsertion socioprofessionnelle est loin d’être assurée
Cette rencontre a permis aux deux pays et au haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, d’apprécier les stratégies et autres initiatives mises en œuvre pour créer les conditions nécessaires au retour et au rapatriement des réfugiés maliens.
La représentante du HCR au Niger, Alexandra Maurelle, a rappelé que près de « 12 000 réfugiés maliens vivant au Niger, ont bénéficié d’un appui conjoint du gouvernement nigérien et du HCR afin de faciliter leur rapatriement ». Parmi eux « plus de 2.000 personnes sont rentrées volontairement en 2017 au Mali » » affirme-t-elle.
« L’enjeu est de taille », a déclaré le secrétaire général du ministère nigérien de l’intérieur, de la décentralisation, des affaires Coutumières et Religieuses. Ider Adamou a ainsi exhorté les différentes parties à une analyse plus approfondie de la question pour permettre aux autorités de prendre les décisions idoines pour l’avenir des réfugiés maliens.
Au même moment, une opération de délivrance d’actes d’état-civil au profit des enfants de réfugiés maliens du camp de Mbera en Mauritanie a été lancée la semaine dernière. Une initiative saluée par des réfugiés maliens. Pour eux, ce processus leur permettra d’obtenir directement auprès des autorités nationales une déclaration à l’État-civil de leurs enfants.
En attendant, la situation sécuritaire au Mali reste toujours critique, selon le HCR. Un des responsables de l’organisation souligne que « la réponse humanitaire aux besoins de cette population croissante est terriblement sous-financée ».
Malgré les efforts pour faciliter le retour des réfugiés maliens dans leur pays d’origine, leur réinsertion socioprofessionnelle est loin d’être assurée. Certains réfugiés de retour se plaignent de leurs conditions de vie.
Assalim Ag Ehatt président des réfugiés de Ménaka nous fait le point de la situation des réfugiés dans sa localité :