Les groupes Jihadistes au Sahel veulent s’unir contre la force G5. Le porte-parole d’une nouvelle organisation terroriste se réclamant du groupe État islamique (EI) a assuré que l’ensemble des Jihadistes du Sahel se « donnaient la main » contre la force conjointe du G5 Sahel a déclaré l’AFP. Selon le porte-parole, un proche d’Adnan Abou Walid Sahraoui dans un entretien téléphonique à l’AFP cette semaine, il entend « tout faire pour que le G5 Sahel ne s’installe pas dans la zone ».
Dirigé par Adnan Abou Walid Sahraoui, ce groupe qui se fait appeler « État islamique dans le Grand Sahara » (EIGS), est actif dans la « zone des trois frontières », aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, sur laquelle se concentre la Force conjointe du G5 Sahel.
Dans un communiqué diffusé par l’AFP, le groupe terroriste entend tout mettre en œuvre pour que le G5 Sahel ne s’installe pas dans ces zones.« Nos frères Iyad Ag Ghaly et les autres Moujahidines défendent comme nous l’islam », a-t-il dit, en référence au chef touareg malien du groupe Ansar Dine, également à la tête du « groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaida et formée en 2017.
Selon l’AFP, le groupe « État islamique dans le Grand Sahara » (EIGS) a revendiqué une série d’attaques, notamment contre la Force française Barkhane le jeudi 11 janvier 2018 au Mali et celle qui a coûté la vie à quatre membres des forces spéciales américaines et quatre soldats nigériens le 4 octobre 2017 au Niger.
Ces déclarations interviennent avant une nouvelle réunion lundi à Paris des ministres de la Défense des États membres du G5 Sahel et des pays donateurs, dont la France. Elles confirment des informations récentes de sources de sécurité et militaires occidentales faisant état d’une coopération renforcée sur le terrain entre divers groupes jihadistes du Sahel.
Selon certains observateurs, la création d’une Union des jihadistes contre le G5 sahel est « une question de survie » pour les terroristes qui voient dans l’organisation sous-régionale une menace. Souleymane Drabo, éditorialiste au quotidien national l’Essor pense qu’en dehors du G5 Sahel, le rapprochement des jihadistes peut constituer d’un côté une « menace » pour la Minusma et l’opération Barkhane :